Merci pour leur travail
Source : http://rapsody.unblog.fr/category/les-ames-jumelles/
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L’article ci-dessous a été rédigé sur base d’années de travail et de recherches, concernant l’épineuse question des âmes jumelles lorsqu’elles se situent aux premières étapes de la rencontre.
J’aurais sans doute pu rendre la matière plus concise, mais c’était au risque de perdre en explications nécessaires, le sujet étant complexe surtout au niveau des divers cas de figure, et je n’aborde encore qu’une partie fort générale visant surtout à clarifier le travail envisageable. J’ai donc décidé de laisser l’entièreté du texte, même s’il y a quelques répétitions, et il est à craindre également que tout ne soit pas compris en une seule lecture, tant les informations peuvent sembler déroutantes si l’on est pas un lecteur attentif du blog.
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Remarque : l’expression âmes jumelles (ou âme jumelle) est abrégée dans l’article et est notée AJ.
A l’heure actuelle l’humanité vit un réveil relativement massif, à leur tête, pourrait-on dire, se situent ceux qui cherchent ce qu’on nomme globalement « l’éveil ». Les notions d’AJ sont loin d’être connues à grande échelle, et ceux qui les connaissent ne croient pas toujours à ce phénomène. Souvent parce qu’ils n’accordent pas de crédit à la nécessité d’être en couple pour s’éveiller. Ils ont raison sur ce point et peut-être plus encore qu’il n’y paraît, puisque l’objectif des AJ n’est pas vraiment de vivre en couple… L’idéal d’une vie de couple entre des âmes sœurs faisant référence à une idylle parfaite entre deux humains, les AJ sont bien autre chose. Cependant le fait que certains n’acceptent pas le concept des AJ, cela ne les dispense malheureusement pas de participer à la réalité de la scission.
Et à l’inverse, ceux qui croient à l’AJ sont fréquemment convaincus qu’il s’agira forcément d’une idylle. C’est loin d’être gagné si tel est leur espoir, et loin d’être une nécessité de toute façon. Le plus souvent, dans l’optique d’un vrai travail sur soi en vue de l’éveil, mieux vaut se tenir à distance durant les travaux. Je vais tenter de montrer dans cet article les tenants et aboutissants de ce constat. Chacun restant le maître de sa destinée ce sera donc à chacun d’estimer son propre cas en la matière.
En ce moment les AJ qui ont entrepris la voie de la fusion ne sont dans ce processus que SI ils ont également réveillé un don de voyance minimum et leur corps d’énergie. Sans ce préalable il est en effet impossible de nettoyer le contenu encore actif du bien nommé « inconscient collectif » par lequel il faut encore passer pour que la fusion soit possible.
Une fois le corps d’énergie lancé, c’est l’Individualité Source qui agit « par derrière », tout en pénétrant de plus en plus l’incarnation et rien ni personne ne peut plus l’arrêter. Le compte à rebours du détricotage de la matrice a été mis en marche et rien ni personne ne pourra plus l’arrêter, même les personnalités incarnées n’y peuvent rien, puisqu’elles sont davantage objets que sujets dans l’opération. C’est néanmoins la personnalité qui s’éveille et qui de son point de vue expérimente cet éveil. Il est donc l’acteur principal de l’entreprise en tant qu’individu incarné.
Lorsque le contenu de l’inconscient collectif sera vidé de ses pièges, qu’il ne dictera plus ses programmations aux personnalités individuelles, l’éveil atteindra de plus en plus les masses d’humains qui ne sont même pas à la recherche d’un quelconque éveil. Le corps d’énergie sera stimulé, ce qui produira des rencontres encore plus fréquentes entre AJ et la nécessité du travail qu’entraînent ces retrouvailles, obligeant à une lucidité sur « soi » que la plupart n’aurait jamais conjecturée dans leur existence. L’autre, l’AJ, deviendra tellement palpable que le travail de clarification du fonctionnement interne de la personnalité devra être effectué. Il s’en suivra un détachement obligé et effectif des mécanismes automatisés de la personnalité, de ce qu’on nomme l’ego, fonctionnant en tant qu’auto contemplation compulsive.
En d’autres mots, la problématique de l’AJ constituera pour les masses « endormies » en même temps le problème et la solution d’un tout nouveau mode d’existence, d’un nouveau paradigme vécu par une personnalité globale libérée des mécanismes automatisés inconscients.
Afin de présenter les données qui m’ont menée vers cette évidence, je vais commencer par exposer des aspects de la problématique fondamentale des AJ, en tant que personnalités incarnées dans deux corps séparés. J’espère par la suite apporter la compréhension de la solution qui réside dans cette problématique elle-même, comme étant la panacée pour la nouvelle existence qui attend l’humanité, lorsque ceci sera compris et intégré par chacun.
Eveil de la conscience et âmes jumelles
Il y a un « détail » qui a échappé aux plus grands théoriciens et philosophes ayant disserté sur l’acquisition de la conscience. Là se situe la plus grande surprise sur le chemin, combien déroutante, qui répond aux énigmes non résolues jusqu’à présent dans l’histoire connue de l’éveil de l’humanité.
Durant le processus de l’éveil de la conscience, le travail se fait d’abord individuellement, cela va de soi, jusqu’au jour où l’on s’aperçoit que malgré les nettoyages, les prises de conscience, les illuminations… quelque chose persiste, réfractaire à toute entreprise aussi lucide soit-elle : certaines compulsions sont toujours présentes, qui ne correspondent pas à nos propres croyances ou à nos identifications, dépassées et transcendées. C’est à ce moment là que nous découvrons que avons affaire à ce qu’on pourrait décrire comme un circuit secondaire, s’introduisant inexplicablement dans notre intériorité. Plus notre personnalité est limpide plus cette « présence » devient progressivement palpable, mais elle n’est pas identifiée pour ce qu’elle est.
Evidemment l’inconscient collectif, le bien nommé, a un rôle important à jouer dans le déversement de ses « informations » produisant des compulsions, notamment au niveau social. Cet élément a été identifié plus ou moins clairement par des êtres dont le lâcher prise fut suffisant et ils ont aussi trouvé le moyen d’y porter remède en partie.
Ce que chacun a ignoré, vu la complexité due à l’entremêlement de la conscience personnelle avec l’inconscient collectif, c’est la réalité de la présence de notre AJ, au sein même de notre intériorité !
Cette présence ne se manifeste pas comme la personnalité qui vient d’être dépassée, et il s’agit d’une intériorité qui ne nous est pas étrangère non plus et à laquelle on s’identifie aussi, mais presque uniquement au niveau émotionnel, tant elle était déjà présente précédemment, jusqu’à ce qu’on s’aperçoive que, en toute objectivité, ces émotions ne nous correspondent pas. Nous-mêmes avons trouvé cet état stable non réactif aux stimulations des croyances imposées et de l’environnement et il y a là une part intérieure qui répond d’elle-même à quelque chose à quoi nous n’adhérons plus.
C’est à ce stade que se « jouent » littéralement les dernières épreuves de la conscience dans le processus de son éveil. Elle va devoir en effet passer d’un jeu éminemment mental/émotionnel à la mise en action de l’être dans sa totalité, ce qui au niveau de notre implication signifie beaucoup. Il s’agit de notre corps physique, en priorité, qui contre toute logique sera « en demande » de récupération de ce qui lui « manque ».
A ce stade, si on a rencontré son AJ, toutes sortes de tentatives sexuelles peuvent être mises en œuvre dans l’espoir d’une réunion complète, mais nous sommes loin du compte encore pour ce qui est du processus de la fusion des deux individus en une entité « viable ».
Les deux entités restant toujours séparées dans l’incarnation, il s’agit en effet d’une opération très spéciale pour laquelle la vie commune et même la sexualité sont rarement une voie de salut. Car il faut que le cœur soit à même de venir au secours, et son secours n’est efficace que si le travail préalable sur la conscience est suffisant, lui permettant de mettre en marche la fusion au niveau cellulaire des deux corps physiques. Ce phénomène sera alors réellement ressenti de part et d’autre, dans les deux corps, même si les individus sont à distance. Chacun ne le ressentira pas nécessairement avec la même intensité, dépendant du niveau de sensibilité développé préalablement, mais le phénomène ne pourra manquer de devenir palpable pour chacun.
Implications des âmes jumelles dans le processus de l’éveil.
Afin d’obtenir le niveau suffisant de cohérence et donc d’éveil pour la mise en marche des opérations du cœur, le travail doit d’abord débuter en soi et au minimum au sein de l’une des deux AJ. Et pour mener à son terme l’œuvre entreprise, il est désormais indispensable que ces AJ dans le processus connaissent les réalités qui les relient à l’autre.
Ce que nous avons observé et qui constitue assurément une nouveauté dans le domaine de la recherche de l’éveil, c’est que dans l’état de conscience ordinaire de l’humain, la scission en âmes jumelles a produit une démultiplication des compulsions provenant de l’inconscient, pour la bonne raison que les consciences des AJ fonctionnent comme dans un circuit. En effet des âmes jumelles qui ne se connaissent pas se comportent quand même comme étant infusées l’une par l’autre, ne comprenant pas car ne devinant pas d’où proviennent certaines de leurs émotions. Et le phénomène est loin d’être simple à discerner en soi.
Sur les années j’ai été mise en présence d’une bonne trentaine de couples d’AJ, je vais fournir ici quelques observations à titre d’exemples afin d’illustrer ce phénomène et ses implications.
Commençons par un cas simpliste facile à décrire : une personne qui possède des aptitudes exceptionnelles dans sa profession et qui en toute logique ne devrait jamais craindre de manquer, ne manquant d’ailleurs de rien, pourrait d’autre part éprouver une crainte irrationnelle de se retrouver pauvre… ce qui en l’occurrence peut produire une attitude compulsive à augmenter son avoir en travaillant plus que nécessaire, une tendance à l’avarice etc. Une des raisons qui peut motiver ce type de comportement, est que son AJ vit quant à elle dans la pauvreté et exprime régulièrement ses émotions lorsqu’elle déplore le peu de moyens à sa disposition.
La première AJ ressent les émotions sans y attribuer les pensées qui sont émises par la seconde AJ, elle qualifie alors ses émotions (peur de manquer) d’irrationnelles si elle s’analyse objectivement, ou bien elle trouve d’autres « raisons » pour justifier les émotions qui la poussent à agir de son côté à « sa » manière. C’est ce qu’on nomme les rationalisations des compulsions. Ne reconnaissant pas les compulsions en tant qu’injonctions inconscientes, nous leur donnons un sens afin de nous apaiser.
On peut imaginer le type de « circuit » qui découle de ce phénomène, puisque la seconde AJ captant elle aussi les émotions de l’autre, souvent inconsciemment bien sûr, elle pourrait avoir la « folie des grandeurs », par exemple, malgré ses faibles moyens, devenant de plus en plus frustrée par son maigre avoir vu ses ambitions, ce qui augmente encore l’émotion répercutée dans la première AJ… C’est ainsi que les émotions et les incohérences de comportement « compulsif » peuvent monter en cascade et arriver à des extrêmes de plus en plus irrationnelles.
Les cas les plus fréquents et les plus complexes sont les personnalités à tendance dominant/dominé, ces deux attitudes pourtant diamétralement opposées se retrouvent en effet chez chacune des deux AJ, chacune exprimant cette dualité à sa manière, selon son histoire personnelle, son contexte social, etc. On observe que dans le cas où un individu est plus dominant que l’autre, le dominant principal se retrouve fatalement dominé par le contexte qui lui sert de référence à sa domination. Il sera par exemple très attaché à sa famille qu’il domine, d’autant plus si celle-ci l’apprécie. Et il aura paradoxalement une tendance à se victimiser aussi, ressentant les victimisations de son AJ. Par exemple, s’il lui prend l’envie de changer de vie, il se sentira pris au piège de son contexte social, se plaignant telle une véritable victime, ne voyant pas que c’est son seul raisonnement qui l’empêche de changer.
L’AJ d’une telle personne si elle vit une expérience à tendance « victime » plus poussée, elle s’attirera des dominateurs dans son entourage, afin de jouer le jeu de cette dualité précise. Et elle se montrera également dominatrice dans des contextes spécifiques, dominant elle aussi à sa manière les dominateurs qui dépendent d’elle. Ce jeu dominant dominé est relativement bien connu en psychologie, mais c’est le phénomène du feedback entre les deux AJ qu’il est intéressant de déceler, les cas de dominants et dominés devenant souvent extrêmes, à cause du circuit établi entre les deux AJ qui s’enfoncent ainsi mutuellement dans un comportement extrême.
Prenons un troisième exemple, celui de « victimes sociales » qui s’immergent évidemment dans des contextes sociaux lourds et qui se plaignent à longueur de temps. L’une et l’autre AJ se posant en victimes, si l’une se prend à gémir sur son triste sort, l’autre ne fera que trouver opportun de gémir également sur son contexte de vie. Et puisque cela fait longtemps qu’ils ont chacun édifié la liste de tout ce qu’ils peuvent « accuser », il leur suffit de se référer à cette liste pour « justifier » l’émotion du moment, d’où découlera leur comportement. C’est ce que Juan Matus appelait « l’inventaire de la personne », inventaire dans lequel il suffit de puiser pour justifier les émotions diverses qui se pointent à n’importe quel moment.
Dans ce dernier exemple nous avons un aperçu de l’énigme de la poule ou de l’œuf, est-ce l’émotion qui a poussé à critiquer son injuste sort, ou est-ce l’injuste sort qui a produit l’émotion ? Les deux sont intrinsèquement liés, simultanés lorsqu’on observe bien, sauf lorsque les circuits entre âmes jumelles renvoient des feedback entre elles, produisant par exemple des crises de pleurs « irraisonnées », tant la pression des échanges de ces émotions peut devenir intense chez l’une ou l’autre, généralement en situation qu’elles identifient comme « importante », mais parfois sans la moindre explication à portée de main.
Il s’agit là d’exemples très simples et le vécu ne l’est bien sûr jamais autant. Les personnalités sont complexes, et c’est souvent cette complexité qui rend très difficile de relever cette influence entre les AJ, principalement dans le cadre de ce que chacune a refoulé. Plus il y a d’éléments refoulés dans les personnalités, plus l’équilibre semble parfait et pourtant, les deux personnalités sont quand même entremêlées, subtilement et sans doute durablement. Car en effet pour pouvoir établir l’existence d’un « circuit étranger » en soi, il s’agit d’être observateur mais encore faut-il que les émotions ressenties soient décelables. Il s’ensuit que plus elles sont visiblement conflictuelles, plus elle se distingueront aisément, du moins dans un premier temps.
Dans un second temps, si je puis dire, à partir du moment où l’auto observation est très lucide, l’AJ qui a effectué ce travail se voit souvent également capter et « actualiser » le contenu refoulé de l’autre AJ qui néglige ce travail pour elle-même. Certaines femmes douces de nature et ne comprenant pas comment un tel sentiment peut poindre en elles éprouvent parfois des crises de colère intense qui durent un long moment, parfois aussi des crises de larmes, ou autres attitudes compulsives dont elles ne distinguent pas l’origine. Les hommes ayant fréquemment l’habitude de refouler leurs larmes, il est assez typique que des femmes soient prises de crises de larmes afin de vider un surplus du contenu émotionnel de leur AJ masculine. Toutefois des AJ de sexe masculin peuvent également vider ainsi le contenu émotionnel de leur AJ lorsque c’est lui qui est le plus éveillé des deux et qu’il a acquis l’humilité suffisante et le lâcher prise nécessaire pour se laisser exprimer de chaudes larmes le cas échéant.
Ce phénomène fut fréquemment identifié non seulement dans mon propre cas mais également parmi d’autres couples d’AJ. Le vécu de cet entremêlement est évidemment complexe, pas aussi simple que ce qu’on pourrait en étaler par écrit, et principalement parce que la compréhension mentale est insuffisante, l’être entier étant impliqué dans le processus.
Les refoulements sont nombreux chez l’une comme chez l’autre AJ, les circuits s’entrecroisent, mais dans la réalité c’est toute une personnalité de l’autre que la personne transporte en elle, compactée avec la sienne. Il s’en suit que tant que la personne n’a pas entrepris de détricoter son propre écheveau comportemental, tant qu’elle ne l’a pas vidé de son contenu émotionnel, elle ne peut pas reconnaître l’autre en soi et reste donc habitée par une pseudo personnalité unique, qui est en fait composée de deux personnalités étroitement imbriquées.
Sur le cheminement que de nombreux chercheurs ont déjà entrepris, il est bon de savoir que durant une bonne partie de ce travail (qui est toujours progressif) les résultats qui semblent décevants, pas à la hauteur des attentes, etc, trouvent leur explication dans le fait que le décompactage de l’autre en soi ne peut être entrepris que lorsque les compulsions inexplicables sont identifiées pour ce qu’elles sont : le circuit de l’autre en soi.
Et si l’AJ est mise en notre présence, ce n’est pas au moyen d’un simple échange visant à l’harmonie que l’on peut espérer faire la paix en soi et en l’autre, et encore moins espérer la fusion, car il faudra que les deux AJ aient atteint un niveau de nettoyage suffisant de l’inconscient, différemment agencé chez chacune d’elle. Les échanges superficiels n’y suffisent donc pas. L’AJ consciente peut entreprendre une communication avec l’autre dans l’optique que cette autre effectue aussi un travail sur elle-même, mais c’est loin d’être gagné d’avance si l’on a affaire à quelqu’un dont l’auto contemplation produit aussi une auto satisfaction. Pourquoi s’analyser alors que tout va bien ?… etc. L’AJ consciente pourra éventuellement se servir de ruses diverses et notamment via l’attirance et l’attachement, mais on peut comprendre que ce genre d’entreprise est plutôt difficile.
Ce n’est évidemment qu’au moment où les deux AJ sont mises en présence (de près ou de loin) que ces observations peuvent se vérifier, et il est rare que les personnes soient suffisamment observatrices pour remarquer ces circuits entre elles ou en tout cas pour en identifier clairement les mécanismes. Il faut que l’une d’elle ait littéralement mis sa personnalité de côté tel un acteur que l’on observe en toute objectivité, pour s’apercevoir qu’en effet les émotions qui pointent leur nez à certains moments ne nous appartiennent pas en propre mais sont émises par l’autre AJ. Il s’agit par exemple de pouvoir identifier qu’une tristesse ressentie au cœur même de notre conscience ne soit pas « notre » tristesse… etc.
En résumé, le lien entre les AJ va jusqu’au profond du « ressenti » de l’intériorité, dans la conscience, non divisée en tant que réceptacle, et les émotions se répercutant dans ce ressenti il y a une identification de chacune des deux AJ avec l’ensemble des émotions émises par les deux. C’est pourquoi il est évident que cet état de chose signifie une véritable confusion entre « qui est qui », un « qui » possédant sa propre histoire par rapport à l’autre « qui » dont l’histoire peut être très différente. La conscience reçoit le tout sans distinction des personnalités. Le mental de l’une et de l’autre personnalité interprète, chacune à sa manière, ce qui est enregistré, et les nouvelles émotions qui découlent des analyses émises en réponse vont à nouveau être absorbées par la conscience, puis répercutées… etc. etc.
C’est ainsi que le « lien » intérieur des AJ n’est jamais réellement perdu même sur de longues incarnations où elles s’ignorent. Cependant comme c’est sur cette base de confusion compactée que s’effectue la première reconnaissance dans la vie présente, il est habituel que les AJ tombent de plein pied dans le comportement compulsif sous circuits développés et renforcés de vie en vie. Il y a reconnaissance de « soi » en l’autre non seulement au niveau de l’être qui vibre sur une même fréquence, mais aussi de cette part de notre personnalité en l’autre… et de sa personnalité en nous.
Les AJ se ressemblent fatalement du point de vue de la personnalité puisqu’elles partagent cette intériorité depuis toujours et lorsque les personnalités ont développé des comportements très sociables, elles ont tendance à très bien s’entendre de prime abord, jusqu’à ce que les données inconscientes reviennent à la surface. Dans ce cas pour éviter les conflits, les AJ peuvent développer une nouvelle compensation, c’est-à-dire un nouveau refoulement afin que les circuits soient moins dérangeants.
A tout cela s’ajoutent – aussi – les diverses manœuvres mises sur pieds dans d’autres vies tendant à prendre son AJ sous sa coupe, le plus souvent au niveau de l’AJ masculine, et très souvent à des fins magico religieuses. Et nous avons là un tableau plus ou moins édifiant de la complexité de la situation et de la dextérité nécessaire pour se désimbriquer d’une telle relation confusionnée, afin de pouvoir prétendre à la fusion qui ne survient qu’après la dé confusion.
Les solutions.
Lorsque l’une des deux AJ a effectué le travail de la cessation de l’auto contemplation, ne produisant plus (ou peu) de réactions pour sa part qui iraient se répercuter dans la conscience, et vu la difficulté qu’il y a à influencer l’autre qui peut par ailleurs se montrer réfractaire, elle doit poursuivre l’observation de ce qui continue à se déverser « malgré tout »… en provenance de l’autre. Elle doit continuer à observer afin de ne plus se laisser choir dans ces émotions étrangères et injustifiées. Il n’est pas interdit bien sûr d’extérioriser ces émotions de l’autre, afin de s’en soulager, mais sans identification à celles-ci.
Sans connaître préalablement l’existence du phénomène des AJ et de cette répercussion, celle qui a réalisé sa paix intérieure peut estimer qu’elle ne l’a pas réalisée… ce qui est un comble, et en même temps une vérité ! C’est pourquoi cette information est d’une importance cruciale pour ceux qui sont sur la voie de l’éveil.
Et donc en l’occurrence au moyen de cette connaissance, lorsqu’il y a reconnaissance de ce phénomène en soi, cela permet de garder l’œil ouvert sur les états d’âme de notre AJ, même si elle croise pavillon au large et que nous ne communiquons pas souvent avec elle.
Ce qui se déroule à ce stade est intéressant à observer, car il est évident que, puisque la première AJ ayant réalisé ce silence de l’auto contemplation ne renvoie plus quant à elle de réactions suite à ce qu’elle perçoit de son côté, il y a une diminution effective de la pression chez la seconde AJ qui va enfin pouvoir se confronter à elle-même, avec plus de rationalité, ses propres incohérences lui sautant plus facilement aux yeux car les compulsions préexistantes auront diminué de manière importante.
De là il découle que, outre la première AJ qui a « lâché prise » et qui a déjà récupéré l’énergie nécessaire à la mise en route de l’intelligence du cœur, la seconde aura également accès à cette même « fonction », puisque le cœur en tant qu’agissant, va quant à lui répercuter ces nouvelles données dans la conscience commune. La libération de l’autre AJ est dès lors en cours également et la fusion commence à opérer, car c’est le cœur ouvert des deux AJ (qui est UN puisqu’il s’ouvre littéralement dans la conscience commune) qui opère la fusion. Les deux personnalités aussi opposées l’une à l’autre qu’elles soient préalablement vont s’amalgamer en un Tout cohérent, et non plus réactif, gouverné par l’intelligence du cœur qui a repris les rennes et qui va réordonner les qualités de l’une et de l’autre, et permettre à chacune des AJ d’en être augmentée d’autant, chacune gardant néanmoins sa personnalité propre.
Afin que tout ceci puisse être mis en route, compris et conscientisé, il est évident que la distance est préférable entre les AJ qui pourront plus aisément travailler à leur propre cas sans être directement en face de l’objet même de leurs circuits, car le risque est grand de produire des réactions disproportionnées en l’autre, se répercutant donc en soi. L’effet boule de neige laisse présager des comportements irrationnels aux multiples implications, dont souvent un rejet pur et simple. Ou bien, si les AJ restent ensemble, un refoulement plus important encore de ce qu’elles ne veulent pas confronter, se basant sur des « bonnes manières » à avoir en couple.
Il est évident également que lorsque ces phénomènes se déroulant au sein de la conscience sont connus, l’observation de notre conscience « personnelle » peut prendre une nouvelle tournure. Ce n’est pas nécessairement aisé au commencement, mais il est toujours préférable de connaître la manière dont les choses se déroulent, sur quelles bases elles s’édifient. A l’aide de l’objectivité, on peut ainsi débusquer les émotions qui ont encore leurs racines véritables en nous et celles qui ne les ont pas et au fur et à mesure de cette observation on arrive à faire de mieux en mieux la part des choses.
C’est bien à cause de la séparation que la confusion se produit, puisque les AJ sont séparées avec une même conscience globale, dont une part a été rendue hors d’accès et donc inconsciente. Et c’est cette confusion qui produit un tel compactage ressenti intérieurement comme un poids, produisant les compulsions les plus injustifiées, des angoisses, des malaises etc.
Du point de vue individuel, ce que chacun « concède » aux activités mécaniques, ne fait que renforcer l’illusion de séparation, – puisque fondamentalement il s’agit bien sûr d’une illusion. Car le système mental, en bonne partie inconscient de son fonctionnement compulsif, inconscient de son auto contemplation compulsive, et encore plus de cet « autre » qui l’influence sans qu’il s’en doute le moins du monde, ce mental dit « conscient » (par opposition à inconscient) fuit tellement dans les activités mécaniques qu’il prodigue son énergie à des systèmes sur lesquels des institutions entières ont été érigées, dont notamment les systèmes religieux, ou autre systèmes plus en vogue à l’heure actuelle, croyances en des mérites à acquérir pour évoluer, sous la supervision d’un maître, etc etc.
Ces occupations qui focalisent l’attention dans des concepts nourrissent ces concepts ainsi que les parasites qui ont décidé de s’en nourrir eux aussi, ce qui nous oblige à pousser l’investigation dans tous les domaines de la vie pour libérer l’attention focalisée, la ramener au soi véritable et à l’essentiel et se défaire par la même occasion des parasitages. Ce n’est en effet qu’au moyen de notre énergie récupérée de ces « fuites » que le cœur pourra s’activer de manière à opérer par lui-même, avec son intelligence « supraconsciente ».
La plongée dans le maelström de l’inconscient collectif qui me fut incontournable durant ma traversée vers « l’autre » part de moi, a constitué l’obstacle majeur, nécessitant de confronter des édifications dans lesquelles mon AJ était fortement impliquée, ainsi que moi-même dans une plus faible mesure. J’ai dû constater que les autres dimensions dans lesquelles l’âme humaine est impliquée, ainsi que son esprit, son double et ses divers corps, doivent être confrontées au besoin. Ceci étant déjà facilité à l’heure actuelle, mais il reste néanmoins du travail pour chaque cas.
Le travail décrit jusqu’à présent sur ce blog a constitué la phase finale des délivrances qui furent rendues possibles grâce au processus de la fusion qui dans mon cas durait depuis trois années déjà. Durant les quatre années suivantes, j’ai pu observer au passage que l’inconscient collectif a été dissout pour ce qui est de ses pièges les plus importants et ses mécanismes les plus insidieux. C’est aussi de cela qu’il m’a fallu rendre compte et ce n’est qu’à présent qu’on peut dire que la voie est bien plus aisée qu’auparavant, c’est pourquoi le moment est venu de publier ces informations destinées à clarifier la problématique des AJ.
Vu mon expérience il me semble évident que plus le travail préparatoire est important, plus la perception des véritables phénomènes vécus est précise. On ne pourrait trop conseiller de réveiller le corps d’énergie, celui qui fournit la sensibilité au corps physique, quels que soient les moyens, arts martiaux, régressions, et autres pratiques. Les seules facultés de voyance sont en effet insuffisantes, car le phénomène est éminemment physique. L’auto observation la plus honnête qui soit est de rigueur au risque de ne pas être à même de distinguer la confusion intérieure des personnalités car cette distinction doit avoir lieu avant la mise en route de la fusion et continuer par la suite.
On pourrait par ailleurs disserter sur les deux termes, à mettre en parallèle et en opposition : confusion vs fusion…
La fusion n’est effective que lorsque la dé confusion est suffisante, dépendant donc également de l’ouverture du cœur, car celui-ci prend en charge une part des opérations lorsqu’il est en activité, ce qui permet de ne pas être dans l’obligation de mettre à nu l’ensemble des racines des compulsions, lorsque c’est possible. D’une certaine manière les AJ matures peuvent établir une communication saine sur ces bases, tout en surfant sur la vague de leurs personnalités, en maintenant le cœur et son intelligence en état maximal d’activité, tout en gardant à l’esprit que la confusion prend d’autant plus de hauteur dans sa « subtilité », plus les AJ sont en « accord » sur le plan de la communication directe, tant que la fusion n’est pas complète.
Beaucoup d’AJ n’ayant que moyennement travaillé sur elles, il existe toutes sortes de cas de figures, bien sûr. Sur le terrain on observe que des AJ qui sont ensemble vont fatalement effectuer un travail sur « elles », mais il n’est pas du tout garanti que le travail soit productif. Souvent cela tourne en rond dans la confusion et finit par une rupture… Puis très souvent aussi des situations de dominants dominés, l’une ayant pris le dessus sur l’autre, via déviations de l’énergie, notamment sexuelle, qui sustente toujours les systèmes de drainage de l’énergie de la matrice… Pas de fusion en vue, puisque les pompes ne sont pas nettoyées, cela fonctionne aussi en circuit, et puisque l’énergie est produite à volonté on peut même éprouver des illusions de fusion tant les échanges sont parfois intenses. En couple, l’auto contemplation compulsive peut prendre des proportions étonnantes, on ne se contemple plus soi tout seul, mais dans l’autre et vis versa… On peut ainsi réaliser de grandes choses en tant que couple d’AJ, mais pas la fusion, tant qu’on n’a pas abordé cet aspect de la question.
De nombreuses AJ n’étant pas en couple, et la majorité n’ayant pas rencontré son AJ, il s’agit d’aiguiser sa vigilance et de se préoccuper de son propre cas. Le fait d’avoir trouvé suffisamment de « compensations » à notre état de prisonniers, le fait de se contenter des plaisirs « qu’offre » la vie en guise de cacahuètes, ne peuvent pas avoir raison de nous, car c’est d’un tout autre niveau de conscience et donc d’existence qu’il est question, lorsque la fusion avec l’AJ est en cours.
Pour ceux qui n’ont pas rencontré l’AJ, se perdre en rêveries au sujet de l’AJ comme compagnon idéalisé est un des premiers écueils dans lequel on tombe, pressentant que quelque chose de plus grand est à portée, n’ayant pas compris que c’est de fusion qu’il est question et non pas de produire une idylle romanesque, car cette « idylle » là dépasse la condition humaine connue jusqu’à présent sur terre. De cette incompréhension naissent toutes sortes de situations plus ou moins délicates.
Un autre aspect du travail nécessaire en vue de la fusion.
Les informations que l’on trouve sur le sujet mènent certaines personnes à rechercher l’AJ et il existe bien des cas où des pseudo reconnaissances ont lieu, basées sur une attirance magnétique dont on pense qu’elle doit correspondre à celle qu’on éprouverait avec son AJ. Elles peuvent constituer des situations parfois très difficiles, activées via des détournements parfois hyper complexes datant d’unions magico religieuses édifiées dans d’autres vies avec des personnes qui n’ont rien de l’AJ. Ces personnes ne sont pas nécessairement négatives, ce sont juste des liens à dissoudre et à résoudre. Ce genre de rencontre, si l’on n’y succombe pas, peut être interprété comme un bon signe, dans la mesure où c’est le signe que l’attirance intérieure entre les AJ est en cours, mais qu’on tombe d’abord sur les obstacles qui nous en séparent.
C’est donc un bon point dans la mesure où cela permet par la même occasion de vider le contenu émotionnel inconscient qui entretient les attitudes compulsives. Un bon moyen pour les « nettoyages » et les remises en ordre dans l’intériorité, mais encore faut-il que ceux-ci soient effectués.
Le chemin peut parfois être long et complexe pour celui qui veut se défaire de ces liens. Mais il peut aussi constituer une motivation intense. Il s’agit donc d’en profiter pour creuser dans cette direction, car l’énergie commune se réveillant, il n’y a rien de tel pour abolir progressivement les obstacles à la fusion entre les AJ.
Il peut également se présenter des compagnons de route dans une relation d’échange mutuel, chacun étant dans le processus du rapprochement avec son AJ, car ces processus sont souvent lents et compliqués. Il est parfois plus aisé de travailler à son propre cas et même à celui de son AJ si la rencontre a lieu durant une relation avec une tierce personne évitant ainsi, entre autres, l’écueil de la relation de couple, prématurée avec l’AJ.
Et enfin, je mentionne aussi ici quelques exemples qui m’ont été montrés d’AJ ayant touvé un moyen de vivre ensemble malgré les problèmes inconscients non résolus et qui en sont satisfaits. Il ne s’agit pas par cet article de critiquer les choix des uns et des autres, juste de proposer des pistes de réflexion aux personnes curieuses du phénomène. Ce qui a été noté dans les cas les plus harmonieux, c’est que, lorsque l’âge le leur permet, ils peuvent concevoir des enfants dont les capacités spirituelles dépassent la moyenne, notamment dans le cas des petites filles qui voient le jour avec des dispositions (pour ne pas dire un dispositif) qui aide dans un premier temps au règlement des conflits du couple d’AJ et qui sont dans un second temps destinés à œuvrer de manière prépondérante dans des tâches importante pour l’humanité.
Conclusion
En conclusion de cet article je me permets encore de rappeler que le chemin le plus court vers la rencontre avec l’AJ se trouve en SOI, puisque l’AJ et nous, sommes une seule et même Individualité Source à la base. Le coeur de notre AJ et le nôtre est UN, il n’est pas divisé comme le reste. Le cœur étant le chemin vers la « Roue », l’Individualité Source, il est normal qu’il ne puisse être divisé.
Le fait remarquable à l’heure actuelle est que de plus en plus de personnes sont effectivement mises en présence de leur AJ, ou bien elles sont guidées vers elles, ce qui signifie que l’humanité en tant qu’ensemble a déjà effectué une partie de l’éveil de la conscience. Si les processus mentaux et émotionnels individuels étaient seuls en cause, l’éveil se produirait à très grande vitesse, car de ce point de vue, bien des individus ont effectué des montées impressionnantes… ce qui explique pourquoi ils sont tant désappointés lorsqu’ils constatent que malgré tout le détachement, malgré le lâcher prise, malgré qu’ils soient déjà un pied hors de la matrice, quelque chose de tenace semble encore les y maintenir, contre toute logique… Il s’agit bel et bien de la présence en soi de l’AJ dans cet état confusionné qui est l’ennemi même de la libération. Et c’est parce qu’ils pressentent cette nouvelle dimension de Soi qui arrive avec la fusion, que le désespoir les poursuit parfois, ou d’autres sentiments, tels que la colère.
Je conçois aussi que cette matière ne soit pas évidente à appréhender et souvent pas évidente du tout à accepter. Car comment accepter qu’une part de « soi » ne soit pas « soi »… mais pour ainsi dire un « étranger ». Le choc fut rude de mon côté et d’autres personnalités ne sont pas du tout en mesure d’accepter ceci dans un premier temps. Si je ne l’avais pas vécu avec autant de preuves indéniables au niveau du ressenti physique, je n’y aurais sans doute pas cru moi non plus. Comme quoi il ne s’agit pas dans ma démarche de décerner des jugements sur les uns et les autres. Chacun son chemin, chacun sa compréhension et chacun son vécu. Celui-ci est le mien et celui d’autres AJ en éveil.
Mais je me devais de révéler ces découvertes dans un souci de clarification, afin que ceux qui sont sur le point de prendre leur envol puissent bénéficier de ces années de recherches. Quant à ceux qui ignorent où ils se situent dans ce cheminement, la tâche peut être allégée à partir du moment où ils comprennent qu’ils peuvent lâcher prise dans leur recherche de cet « autre » en tant qu’être idéalisé jusqu’à l’extrême, en tant que « solution » à leurs problèmes, une tendance trop souvent induite par les littératures que l’on trouve sur le sujet des AJ dont résulte une cherche ailleurs qu’en soi-même, de ce qui peut profiter aux deux AJ.
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Une photo bien symbolique, prise à Singapour sur l’île de Sentosa, durant l’année 2003, alors que j’ignorais encore tout de l’existence des âmes jumelles et du phénomène de la scission. L’aventure allait commencer quelques mois plus tard en septembre 2004.
Le phénomène des âmes jumelles est un des secrets les mieux gardés et sans doute le plus méconnu dans sa crue réalité. Même s’il est quelque peu mis en avant dans les théories diverses du new age, on est loin, voire très loin d’en révéler les causes premières, et encore moins d’en saisir la portée, sur le plan de la réduction des capacités de l’humanité, traitée pire que du bétail par les « dieux » généticiens.
En guise d’illustration à ce phénomène des âmes jumelles, je propose ici un extrait du « Livre des Secrets de Jean », ce texte figurant parmi la collection de manuscrits coptes découverte en 1945 près de la ville de Nag Hammadi en Égypte. Les textes de cette collection sont qualifiés de gnostiques ou d’apocryphes. Ils ne sont en effet pas reconnus par les religions officielles. Plusieurs d’entre eux méritent cependant une lecture minutieuse.
Il en va ainsi de ce Livre des Secrets de Jean qui trace un historique de la descente de l’homme primordial jusqu’à l’incarnation dans le corps physique, tel que nous le connaissons dans l’univers de la densité actuelle. Le texte décrit au préalable l’erreur commise par « Sophia » à la base de notre univers dans son ensemble, en ayant créé ce qui est nommé un Archonte, le premier de tous les Archontes, servis par des Anges entre autres, création qui ne fut pas approuvée par l’Esprit originel, étant advenue pour ainsi dire par étourderie…
La descente est longue et complexe, cependant les concepts énoncés sont relativement simples à comprendre. D’autant plus si nous avons déjà connaissance d’écrits tels que ceux de Boulay, de Zecharia Sitchin, d’Anton Parks, parmi d’autres.
Le texte complet est consultable via le lien :
http://www.naghammadi.org/traductions/textes/livres_secrets_jean.asp
Afin de ne pas alourdir la lecture, je n’ajoute pas de commentaires dans le texte. Je souligne quelques parties dont j’estime qu’elles trouvent des explications dans des travaux menés par l’équipe à l’œuvre dans le processus de la libération.
Un premier exemple est l’allusion aux deux arbres différents, – l’arbre symbolisant la Kundalini -, avec d’une part la sexualité dévoyée par le serpent à laquelle l’humanité a été soumise afin de servir de nourriture aux desseins des manipulateurs, et d’autre part l’arbre de la connaissance, découlant de la reconnaissance de l’unité primordiale, qui est le point central des découvertes que nous avons effectuées.
Il est remarquable de constater que le « sauveur » qui prend la parole dans ce texte semble bien au courant du processus de la chute et des principales raisons de la prise au piège de l’humain, dont la plus importante, la plus invalidante fut la scission au niveau de sa « puissance » à savoir de son corps d’énergie. Comme quoi à l’époque de ces écrits certains humains étaient déjà bien informés. Cependant n’ayant pas encore la possibilité de songer à la fusion des âmes jumelles, les gnostiques sont connus pour avoir prôné l’abstinence sexuelle, seul moyen à leur disposition pour se préserver autant qu’il leur était possible, des pièges du « feu » mis en eux pour les avilir. J’associe pour ma part ce concept de « feu » au déséquilibre des pôles magnétiques et électriques, le magnétisme excessif étant la raison de la sensation irrésistible du « désir », qui est la signature de l’appel du « serpent », c’est-à-dire de la vampirisation via le sexe, rendue « agréable ». Ce phénomène étant la cause principale de la perte de l’énergie déjà tronquée de l’humain scindé.
La bonne nouvelle, de taille, est que si l’Archonte a scindé le corps d’énergie, il n’a pas pu scinder la Monade, malgré ses efforts en ce sens. La définition de la Monade se trouve dans la partie du texte non reproduite ici.
Autre fait remarquable, Abel et Caïn, le juste et l’injuste, sont tous deux des œuvres de l’Archonte, ce qui démontre en effet sa fourberie, puisque la soi-disant justice fait partie du même plan de domination. Nous avons là les prémisses des illusions des plans « supérieurs » positifs, ainsi que du contexte piégé des croyances imposées à l’humanité. Ce fait est finalement confirmé dans le dernier paragraphe publié ici, lorsque le Sauveur évoque l’ultime et amère Fatalité, imposée à la création humaine, à savoir la dualité extrême, le morcèlement et la prison temporelle.
Nous remarquons au passage que les révélations contenues dans le texte sont en opposition avec celles d’Anton Parks, lorsqu’il affirme que Enki, l’Archonte généticien, a scindé l’humanité afin qu’elle puisse retrouver sa puissance première…
Je rappelle également l’extrait de l’apocalypse d’Adam cité dans l’article 1-L’eveil au niveau cellulaire de la rubrique (T)-I. L’état énergétique, où Adam révèle sa situation d’être scindé et les conséquences qui en ont découlé.
L’Apocalypse d’Adam peut également être consulté au complet sur le site
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Voici l’extrait très révélateur de Jean et je recommande la lecture de l’intégralité du texte via le lien fourni, pour le situer dans son contexte.
LE LIVRE DES SECRETS DE JEAN (NH II, 1 ; IV, 1)
[….]
« Alors l’Homme devint visible à cause de l’ombre de la lumière qui est en lui. Et sa pensée fut supérieure à (celle de) tous ses créateurs. Lorsqu’ils regardèrent, ils virent que sa pensée était supérieure.
«
Et ils tinrent conseil avec toute (l’armée) archontique et angélique. Ils prirent du feu, de la terre et de l’eau, les mélangèrent ensemble avec les quatre vents de feu, les associèrent ensemble et provoquèrent
une grande confusion. Et ils entraînèrent (Adam) à l’ombre de la mort afin de remodeler à partir de la terre, de l’eau, du feu et du souffle, celui qui provient de la matière, c’est-à-dire de l’ignorance
ténébreuse, du désir et de leur esprit contrefait.
« Voilà ce qu’est le tombeau du remodelage du corps ! Ce que les brigands ont imposé à l’homme, c’est le lien de l’oubli
; et celui-ci est devenu un homme mortel. Telle est la descente primordiale et la séparation primordiale ! Mais Épinoia de la lumière qui est en lui, c’est elle qui éveillera sa pensée !
« Et les archontes le prirent. Ils le placèrent dans le Paradis et lui dirent : “Mange !” c’est-à-dire : “(mange) dans l’oisiveté !” Car, assurément, leurs délices sont amères et leur beauté perverse. Leurs délices sont tromperie et leurs arbres, impiété. Leur fruit est un poison qui n’apporte pas la guérison et leur promesse est mort.
« C’est l’arbre de leur vie qu’ils ont placé au milieu du paradis. Mais moi, je vous enseignerai quel est le mystère de leur vie, c’est-à-dire le projet qu’ils ont fait ensemble
de (fabriquer) la ressemblance de leur esprit.
« (Cet arbre) est celui dont la racine est amère et dont les branches sont mort. Son ombre est haine et il y a de la tromperie dans ses feuilles. Sa fleur est l’onction de la perversité
et son fruit la mort. Sa semence est désir et fleurit dans l’obscurité. Ceux qui goûtent à cet (arbre), leur lieu de séjour est l’Hadès et l’obscurité leur lieu de repos.
« Quant à celui qu’ils ont appelé “l’arbre de connaissance du bien et du mal”, c’est Épinoia de la Lumière, celle qu’ils ont bannie de la présence (de l’homme) afin qu’il ne regarde pas en haut vers sa plénitude et ne connaisse pas la nudité de sa honte. Mais c’est Moi qui les ai redressés pour qu’ils mangent. »
Je dis alors au Sauveur : « Seigneur ! N’est-ce pas le serpent qui a enseigné à Adam à manger ? » Le Sauveur sourit (et) dit : « Le serpent leur a (seulement) enseigné à manger, par vice, le désir de procréation (et) de corruption, afin que (l’homme) lui soit utile.
« Et (le Premier Archonte) sut qu’(Adam) lui désobéissait à cause de la lumière d’Épinoia qui est en lui et qui rend sa pensée supérieure à celle du Premier Archonte. Alors (l’archonte) voulut reprendre la puissance qu’il lui avait donnée (en la prélevant) sur lui-même. Et il amena un oubli sur Adam. »
Et je dis au Sauveur : « Qu’est-ce que l’oubli ? » Alors il me dit : « Ce n’est pas (à comprendre) comme Moïse l’avait écrit (et comme) tu l’as entendu — Il a en effet dit dans son premier livre : “Il le fit dormir” — mais (c’est à comprendre) de ses perceptions. Car (l’Archonte) a également dit par l’intermédiaire du prophète : “J’appesantirai leurs cœurs pour qu’ils ne comprennent ni ne voient”.
« Épinoia de la lumière se cacha alors en lui et le Premier Archonte
voulut l’en faire sortir au moyen de la côte d’(Adam). Mais comme Épinoia de la lumière est un être insaisissable, l’obscurité qui la poursuivait ne la saisit pas.
« Alors (le Premier Archonte)
fit sortir d’(Adam) une partie de sa puissance et créa un autre modelage, en forme de femme, à la ressemblance d’Épinoia qui s’était manifestée à lui. Et il plaça dans le modelage féminin
la partie qu’il avait soustraite à la puissance de l’homme et non pas comme l’a dit Moïse : “la côte de celui-ci”. Alors (Adam) vit la femme auprès de lui.
«
À ce moment, Épinoia de la lumière se manifesta afin de retirer le voile qu’il avait sur le cœur et il fut dégrisé de l’ivresse de l’obscurité Et il connut sa co-essence. Et
il dit : “C’est maintenant un os de mes os et de la chair de ma chair !”
« C’est pourquoi, l’homme quittera son Père et sa Mère et s’unira à sa femme, et ils deviendront, eux
deux, une chair unique parce que le conjoint d’(Adam ?) lui sera envoyé et (qu’)il quittera son père et sa mère.
« Quant à notre sœur Sophia, elle est celle qui est descendue en innocence afin de corriger sa propre déficience. C’est pour cela qu’on l’a appelée “Vie”, c’est-à-dire “la mère des Vivants”.
« Par (décision de) la Pronoia de la Souveraineté céleste et par (l’intervention) de celle-ci, ils goûtèrent la connaissance parfaite. Moi, (le Sauveur), je me suis manifesté sous l’aspect d’un aigle, au-dessus de l’arbre de la connaissance — c’est-à-dire (au-dessus de) l’Épinoia venue de Pronoia, la lumière pure, — afin de les instruire et de les éveiller de (leur) profond sommeil, car ils étaient tous les deux dans un état de déchéance. Ils (Adam et sa femme) prirent conscience de leur nudité. Et Épinoia qui est lumière se manifesta à eux pour éveiller leur pensée.
« Lorsque Yaltabaôth comprit que (l’homme et la femme) s’écartaient de lui, il maudit sa terre. Il trouva la femme se préparant pour son époux, car il était son maître, (mais) sans connaître le mystère qui s’était produit par décision sainte. Mais eux eurent peur de le blâmer. Alors il révéla à ses anges l’ignorance qui est sienne et chassa l’(homme et la femme) du paradis et les revêtit d’épaisses ténèbres.
« Et le Premier Archonte vit la vierge qui se tenait avec Adam, et (vit aussi)
qu’Épinoia, la lumière vivante, se manifestait en elle. Alors Yaltabaôth fut rempli d’ignorance. Mais lorsque la Pronoia de toute chose eut connaissance de (cela), elle envoya des (anges) et il arrachèrent Vie hors d’Ève.
Et le Premier Archonte souilla cette (dernière). Il engendra d’elle deux fils, le premier et le second : Eloïm et Yaoué. Eloïm est à visage d’ours et Yaoué à visage de chat. L’un est juste, l’autre
est injuste. Yaoué est juste et Eloïm injuste. (Le Premier Archonte) établit Yaoué sur le feu et le vent et établit Eloïm sur l’eau et la terre. À ceux-là il donna les noms que voici : Caïn et
Abel, montrant (ainsi) sa fourberie.
« Jusqu’à aujourd’hui l’union sexuelle (instituée) par le Premier Archonte a duré. Il a semé un désir de procréation dans la (compagne) d’Adam.
Il a ainsi produit, par le biais de l’union sexuelle, l’engendrement de l’image corporelle et a placé (les hommes) sous l’influence de son esprit contrefait.
[….]
Je dis alors : « Seigneur ! D’où est venu l’Esprit contrefait ? » Il me dit alors : « Le Mère-Père riche en miséricorde, Esprit Saint (présent) en toutes formes, miséricordieux et compatissant envers vous, (lui) qui n’est autre que l’Épinoia de la Pronoia de lumière, fit se lever la semence de la génération parfaite en même temps que sa Pensée et que la lumière éternelle de l’Homme. Lorsque le Premier Archonte comprit qu’ils lui étaient devenus supérieurs par l’éminence (de leur sagesse) et qu’ils le surpassaient en pensée, il voulut s’emparer de leur discernement, ignorant que c’est par la Pensée qu’ils lui sont supérieurs et qu’il sera incapable de s’emparer d’eux.
« (Le Premier Archonte) tint conseil avec ses
autorités — qui sont ses puissances — et ils commirent ensemble un adultère avec Sophia. Et fut engendrée par eux une amère Fatalité qui est le dernier lien versatile et dont la nature est de faire osciller d’une
chose à l’autre. Elle est si dure et si puissante que c’est à elle que les dieux, les anges, les démons et toutes les générations ont été associées, jusqu’à ce jour.
C’est en effet de cette Fatalité qu’ont découlé toute faute, ainsi que l’injustice, le blasphème associé au lien de l’oubli, l’ignorance, tout précepte écrasant associé à
ces transgressions écrasantes et à ces grandes frayeurs. Et c’est ainsi que toute la création a été rendue aveugle de sorte que (les créatures) ne connaissent pas le Dieu qui est supérieur à elles
toutes. Et du fait du lien de l’oubli leurs péchés (leur) ont été cachés car ils ont été liés à des mesures, des temps et des moments, car cette (Fatalité) domine sur toutes choses.
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Une citation d’Alice A. Bailey sous la dictée du Tibétain :
Les âmes jumelles sont les moitiés de la même énergie qui ont été séparées à l’origine
et qui vivent chacune leurs propres expériences dans la matière.
Elles ne se retrouvent que rarement de vie en vie mais, lorsque c’est le cas, elles ont une possibilité d’atteindre ensemble les plus hauts niveaux de conscience.
Parfois, elles se ratent, et d’autres fois elle sortent de la «roue des réincarnations» ensemble et elles fusionnent.
Cet extrait en dit très peu sur les raisons et les moyens qui ont été utilisés pour nous séparer. Dans la section L’Ascension, dans l’article 3. La Descente en Incarnation, j’ai exposé le résumé de ma remémoration de la scission. Il ne s’agit pas d’une expérience joyeuse, puisqu’elle fait plutôt partie de ce qu’on nomme « l’involution » dans les théories spiritualistes, involution qui serait nécessaire pour ensuite expérimenter « l’évolution ». De mon point de vue, ces notions nous ont été imposées en guise de justification de cet état qui nous a été infligé sans que nous ayons donné notre accord. Je vous invite à lire l’article précité pour comprendre ce point de vue.
Par la suite, cette remémoration a été confirmée et approfondie lors de la découverte des dimensions inférieures puisque j’ai constaté (ainsi que d’autres voyants) que notre énergie, celle qui compose chaque entité globale, a servi et sert toujours à nourrir cet univers, le HMS comme le nomme James (voir le Billet qui porte ce titre). Le HMS, le plan mental très désordonné qui nous est coutumier, est également constitué d’innombrables plans parallèles où toutes sortes d’entités expérimentent des environnements hors des contraintes des dures lois du plan physique et nous imposent en retour l’emprisonnement dans l’état tridimensionnel, dont nous sortons lors du trépas, mais où nous revenons sans fin depuis des centaines de millénaires, car des systèmes de sentinelles nous renvoient dans de nouvelles vies.
Ces systèmes de la « roue des réincarnations » ont été si bien mis sur pieds que même les plus grands érudits et sages de notre univers s’y sont laissés prendre, allant jusqu’à croire qu’ils font partie de lois universelles, divines… Qui serait donc ce dieu universel qui nous aurait imposé de telles contraintes ? Voilà une question légitime, lorsqu’on s’éveille à notre propre divinité. La Source est nous-mêmes et nous sommes tous ensemble la Source. Il eut fallu que nous soyons d’accord pour une telle expérimentation et dans ce cas, nous devrions également pouvoir en sortir à notre gré. Nous constatons qu’au minimum notre liberté de décision nous a totalement échappé.
A l’heure actuelle, après les écrits de David Icke suivis des révélations de Anton Parks, les relectures des mythologies et divers constats nous révèlent le pot au rose. Parks nous relate dans son premier ouvrage que les femelles reptiliennes expérimentaient sur terre la « réincarnation », car leur race et leurs connaissances génétiques leur permettaient une longévité pour ainsi dire éternelle. Il est donc clair à présent que nous sommes le fruit de leurs expérimentations qui, sur des plans invisibles, sont soutenues par des entités qui prennent les âmes au piège et les scindent. Mes propres visions ayant confirmé ces faits avant d’avoir lu une quelconque théorie à ce sujet et je n’ai pu qu’acquiescer lors que j’ai pris connaissance des révélations contenues dans les textes gnostiques découverts à Nag Hammadi qui confirment que les « dieux nous scindèrent ».
Heureusement, comme je l’annonce dans la section V.I.T.R.I.O.L. la bonne nouvelle, qui me sauta aux yeux comme une évidence, c’est que la Source centrale, a ENFIN la possibilité de remettre de l’ordre dans cette situation intenable que nous subissons depuis bien trop longtemps. En effet, il est à présent clair que les âmes jumelles commencent une fusion intérieure, lente mais bien réelle.
L’extrait de AAB cité ci-dessus pourrait prêter à confusion, car on pourrait comprendre qu’il faut « mériter » en quelque sorte la fusion, correspondant à je ne sais quelle mystérieuse action de l’âme ou à une autre loi universelle. Il sous entend que la fusion ne peut s’opérer que lorsqu’il y a une rencontre sur le plan phyisique. L’expérience de plusieurs voyants actuellement à l’oeuvre a démontré que les choses se déroulent bien différemment.
Pour l’heure il est déjà clair que de longues négociations, combats et stratagèmes, et finalement la défaite de nos geôliers, ont forcé les parties contrôlantes à abdiquer. En d’autres mots, les « géants » ont fini par l’emporter sur les races draconiques, ce qui a permis un afflux d’énergie supplémentaire, nous permettant de remettre la roue du chakra du coeur en route, ce qui a déclenché la fusion intérieure de nombreuses âmes jumelles. Même si les personnalités sont antinomiques, cela ne signifie pas que les deux pôles opposés ne peuvent se réunir. Selon un guide questionné dans le passé, si l’un des deux lâche prise, la résistance de l’autre aide justement à la fusion !
Certains lecteurs pourraient s’étonner, mais j’ai également constaté que ce ne sont pas seulement les personnes « bienveillantes » qui ont commencé cette fusion. J’ai examiné de nombreux cas d’âmes jumelles, notamment lors de consultations astrologiques, – âmes jumelles parfois en couple sans qu’elles se reconnaissent comme telles -, et j’ai pu déduire que la fusion lente a commencé, ne serait-ce que via l’apport de l’énergie produite durant l’acte sexuel. Petit à petit l’énergie s’infuse et effectue le travail jusqu’au niveau du coeur.
La fusion intérieure des âmes jumelles produit aussi un nettoyage inconscient en dimensions inférieures, puisque celles-ci se nourrissent de la séparation. C’est en réalité la tension produite par la séparation qui permet le pompage de notre énergie. C’est pourquoi lorsque l’un des partenaires « lâche prise », et même si l’autre est réticent, il déclenche la fusion. De cette manière, même des êtres encore profondément égarés dans des activités sociales peu reluisantes, vivent une lente reconstitution de leur énergie globale.
L’on pourrait craindre que de telles personnes deviennent des monstres aux pouvoirs colossaux, mais je pense que le contraire se produira. En effet, l’envie d’exploiter autrui énergétiquement disparaît d’elle-même lorsque la fusion a atteint un certain point. Le manque de l’autre moitié disparaissant, il y a de moins en moins de compulsions à vampiriser et donc de moins en moins de raisons de nuire à autrui.
Bien évidemment, cela ne résoudra pas en quelques années toutes les injustices de notre société totalement égarée. Les croyances absurdes continueront à tourner sur elles-mêmes puisque l’éducation et les habitudes profondément ancrées guident les faits et gestes de l’humanité. Mais le travail de reconstruction se met déjà en route, par toutes sortes de voies parfois détournées. On observe par exemple de ci de là que des personnes qui pratiquent des injustices d’envergure commencent à se dévoiler elles-mêmes, comme si une part inconsciente de leur âme avait décidé de leur ouvrir les yeux sur leurs aberrations, quitte à se ridiculiser en public et à payer les conséquences de leurs actes, en guise de leçon.
Ce sont bien les personnes elles-mêmes qui vont reconstruire un nouveau monde et non pas une quelconque activité « divine » ou « angélique » qui interviendrait de l’extérieur. L’humanité va petit à petit se redécouvrir en tant que Source, puisqu’elle aura de plus en plus d’énergie à sa disposition, énergie nécessaire pour une activité saine dans un contexte de création. Il ne s’agit plus ici d’un espoir mais d’un constat qui pour l’observateur se confirme chaque jour, même s’il faut encore déplorer, et sans doute encore pour de longues années, que l’ignorance prévaut largement, ainsi que les injustices qui en découlent.
Ceux qui s’éveillent consciemment ne passent plus leur temps à rêvasser à cet état de fusion. Ils agissent dans la sincérité. Le lâcher prise intérieur arrive lorsque le monde est vu tel qu’il est : une aberration mise en place par des dominateurs, relayés par les humains qui sont tombés dans le piège d’y accorder foi. Lorsque le lâcher prise est suffisant, la fusion démarre. Ce lâcher prise nécessaire peut se mettre en route suite à un choc ou à un grand renoncement. Dans mon cas, je n’ai pas eu de « mérite » à un renoncement, car il ne m’a demandé aucun effort. J’ai renoncé suite à un désintérêt complet pour l’existence telle que je l’expérimentais en cette vie.
Il ne s’agit donc pas de tenter d’atteindre certains états qui découleraient d’une « sagesse » plus ou moins méritoire, mais de rester fidèle aux réponses que la sincérité nous dicte face à nos constats. L’identification à ce qui nous est imposé ici bas étant une insulte à notre concept de la liberté, accepter un tel état d’abaissement, c’est accepter d’être une fourmi rampante. Pour ma part, comme je ne voyais pas la moindre porte de sortie car ne croyant plus à aucune théorie « libératrice », j’ai lâché prise, dans un sentiment totalement sincère, me sentant abandonnée par la Source, par la Vie, reconnaissant mon inaptitude totale à faire face aux lois imposées à l’humanité. Tout en pensant que j’appliquais une forme de suicide, en réalité cet abandon s’est avéré constituer une action importante, car il a déclenché le processus de la sortie automatique de ce monde, découlant de ma réponse sincère qui consistait à ne plus accorder foi à l’existence, à aucun « désir », à aucun « accomplissement », à aucun « idéal ».
A l’heure actuelle, peu de personnes témoignent de ce type d’expérience. La fusion entre âmes jumelles est cependant en route depuis des vies pour pas mal de monde, mais ce processus est vraiment lent et très peu conscientisé, car il a été miné au fur et à mesure par les systèmes de pompage en place. En ce qui me concerne, grâce aux séances où j’ai pu voir des relations vécues avec mon âme jumelle, j’ai pu constater que nous avions déjà entrepris la fusion depuis l’époque de l’ancienne Egypte, notamment via des pratiques sexuelles tantriques qui nous ont permis de constituer des corps parallèles qui sont des soutiens aux deux âmes, afin qu’elles puissent garder un contact énergétique plus important de vie en vie. Certaines âmes jumelles sont donc plus ou moins fusionnées et décident certains plans d’action qui leur permettront de compléter la fusion. Cette fusion doit se dérouler jusqu’au plan subatomique qui comprend les dimensions inférieures bien évidemment, puisque ces dimensions composent notre réalité subatomique. Il en découle que l’opération doit se dérouler durant une incarnation sur le plan physique.
Soit les deux personnes sont suffisamment éveillées pour travailler à leur libération dans les plans invisibles, soit l’une des deux prend en charge le nettoyage, soit l’opération se déroule bien plus inconsciemment et sur une plus longue durée. Les expériences sont variables en fonction de ce qui a déjà été effectué durant d’autres vies. Dans mon cas le plan pour cette vie fut de produire un lâcher prise suffisant pour m’obliger en quelque sorte à être confrontée de force aux pièges des dimensions inférieures. Pour ce faire, la tension entre les deux âmes a été poussée à un paroxysme sur le plan relationnel, afin d’éviter de tomber dans le « romantisme » qui aurait produit l’effet inverse. C’est là une des plus grandes souffrances qu’on ait à subir du fait de la scission, car nous reconnaissons en l’autre la partie qui nous manque pour que, fusionnés, nous constituions ensemble l’Amour, cet Amour énergie, en tant qu’expression fulgurante de la Source. Il ne s’agit donc pas ici de s’aimer l’un l’autre, mais plutôt d’Aimer le tout à partir du moment où l’entité énergétique complète est reconstituée. C’est de cet amour là qu’il est question et non pas d’une quelconque relation « fusionnelle » dont les auteurs romantiques nous ont abreuvés dans des romans à l’eau de rose.
Cependant, dans le cas de personnes qui sont déjà dans un processus de fusion depuis plusieurs vies, la reconnaissance de « soi » en « l’autre » est un phénomène tellement puissant que l’on tombe d’emblée dans une palette d’émotions à première vue « amoureuses », voire obsessionnelles, tant la rencontre est déroutante et déstabilisante du point de vue énergétique.
Dans mon cas, en plus de ressentis invraisemblables à plusieurs niveaux, j’ai été particulièrement intriguée par un phénomène sonore qui s’est mis en place peu de temps après la première rencontre. Ce phénomène se poursuit toujours, inlassablement, et ne me quitte plus. Au départ il est tellement étrange et tellement énorme, parce qu’il implique simultanément les sentiments, les énergies ainsi que le sens même de la vie qui prend tout à coup une signification sonore, musicale. Je n’ai évidemment jamais pu décrire ce phénomène correctement à quiconque car ne le cernant pas non plus, puisqu’il ne correspond du reste à aucun ressenti « humain » ordinaire ou même passager.
Dernièrement, quelle n’a pas été ma surprise en lisant un extrait de Savitri (voir le Billet portant ce titre), où Sri Aurobindo a décrit avec son art exceptionnel, cette approche sonore au moment de la prise de conscience de l’existence de « l’autre ».
Lorsque j’ai lu cet extrait que je copie ci-dessous, j’ai compris que Sri Aurobindo avait dû vivre une expérience identique à la mienne, ou bien en avoir la prescience de manière mystérieuse, tout en trouvant des mots pour décrire cet état sonorisé, cette symphonie qui n’est pas orchestrée par des instruments connus de l’humanité, mais qui tient à la fois de l’énigme, de l’enchantement, du surnaturel et de la science fiction. J’ignore si Aurobindo a entendu ces sons durant toute son existence ou après une expérience quelconque, car ce récit est intégré au mythe de Savitri qui repose sur des écrits ancestraux de l’Inde. J’ignore également si d’autres personnes ont accès à ce niveau sonore, mais je profite de l’occasion pour présenter ce texte telle une illustration de mon vécu, dont je ne saurais témoigner avec plus de justesse que cet auteur prodigieux, même si je trouve encore que cette lecture ne peut rendre la réalité du vécu. Je souhaite à chacun d’avoir un jour l’opportunité de vivre une expérience identique, car elle transforme l’existence pour toujours, ces sonorités nous confirmant en effet qu’il y a une suite, une continuité, dans l’expérience de la fusion, que nous n’avons pas rêvé, que nous ne rêvons toujours pas et que le plan de l’âme est effectif, qu’il est tangible dès le niveau de l’incarnation.
Merci à Sri Aurobindo à qui je laisse maintenant la parole.
SAVITRI Livre II Chant 14
LE ROYAUME DE L’AME
Mais sa quête se vit justifiée par une réponse inattendue. Sur un arrière plan lointain, vibrant d’Espace Mental, l’on pouvait distinguer
le halo d’une ouverture, l’entrée lumineuse d’une galerie ; on aurait dit une porte dérobée d’où émanait un sentiment de joie, une retraite discrète, une mystérieuse échappatoire.
Loin de ce monde de surface décevant, cela semblait s’enfuir dans le sein de l’inconnu, comme un puits, un tunnel dans les profondeurs de Dieu. Cela plongeait comme un sillon mystique d’espoir à travers maintes couches informes
et muettes du moi, pour atteindre les derniers tréfonds du coeur du monde, et de ce coeur montait un appel silencieux qui plaidait avec quelque Mental tranquille et impénétrable, exprimant un désir passionné, insatisfait.
Du fond de quelque abîme caché mais intime, le désignant tel un doigt de mystère qui lui ferait signe dans un air cristallin, comme un message venu de l’âme profonde du monde, ou une invitation de la part d’une
joie timide qui déborderait d’une coupe de félicité volatile, scintillait là tout en s’introduisant dans le Mental, une extase de lumière muette et palpitante, la passion et la délicatesse d’un feu
rosé.
Comme quelqu’un qui se sent attiré vers un refuge spirituel oublié et soudain perçoit la proximité d’un amour qui attend, par un passage tamisé et vibrant qui l’isolait des tentations du jour et de la nuit, il voyageait guidé par un chant mystérieux : dans un singulier murmure aux nuances multiples, cela parcourait tour à tour toutes les harmoniques, et demeurait cependant toujours pareil. Appel discret vers des délices imprévisibles, voix suppliante de quelqu’un connu de toujours, ardemment aimé, mais sur lequel le mental oublieux est incapable de mettre un nom, cela remettait un coeur indolent sur la voie juste de la béatitude. Ce chant immortel ravissait l’oreille enchantée.
Et puis, abaissant la garde de son mystère impérieux, cela s’estompait dans un murmure virevoltant autour de l’âme. Cela ressemblait aux plaintes d’une flûte solitaire errante au long des rivages de la mémoire, et inondait les yeux de larmes de joie longtemps attendue. Comme la note unique, stridente et ardente d’une cigale, cela imprimait sa mélodie aiguë sur le silence de la nuit sans lune et frappait sur le nerf d’un sommeil mystique le rythme de la note insistante, magique du réveil. Des rires argentés, cristallins comme ces bracelets de grelots aux chevilles, égayaient les routes du coeur solitaire ; leur danse apportait une consolation à la solitude éternelle : une ancienne douceur oubliée venait, accompagnée de sanglots. Ou bien, se laissant entendre d’un lointain territoire d’harmonie, cela ressemblait tour à tour au cliquetis rythmé d’une longue caravane, ou à l’hymne d’une vaste forêt, l’appel solennel d’un gong de temple, le bourdonnement d’abeilles ivres de miel sur des îles ensoleillées troublant la somnolence de midi, zélées dans leur extase, ou encore à la litanie lointaine d’une marée de pèlerins. Des effluves d’encens flottaient dans l’air vibrant, un bonheur mystique tremblait dans la poitrine comme si le Bien-Aimé invisible s’était manifesté, arborant soudain son visage charmant, et que des mains joyeuses allaient pouvoir s’emparer de ses pieds fugitifs et que le monde allait se trouver transformé par la beauté d’un sourire.
Il parvint en un royaume immatériel et merveilleux, refuge d’une passion anonyme et muette ; ayant
compris qu’à chaque sommet répondait un gouffre, il avait trouvé une alcôve qui pouvait capturer tous les mondes, un point qui était le noeud conscient de l’Espace, une heure éternelle dans le coeur du Temps.
L’Ame silencieuse du monde entier se trouvait là : un Etre était vivant, une Présence, un Pouvoir, une Personne unique qui était à la fois et elle-même et le tout, et chérissait les pulsions suaves et dangereuses
de la Nature, les transfigurant en tempos divins et purs. Cela était capable d’aimer sans besoin d’amour en retour, d’affronter et de tourner le pire en le meilleur, cela guérissait les amères cruautés de la Terre,
transformant toute expérience en félicité ; intervenant sur les pitoyables sentiers de la naissance cela balançait le berceau de l’Enfant cosmique et calmait tous les pleurs avec sa caresse de joie ; cela menait les choses
maléfiques vers leur bien secret, cela tournait le mensonge ignoble en vérité joyeuse ; son vrai pouvoir était de révéler le divin.
(………)
Là, se trouvait la chambre où se façonnent les mondes. Un intermède était permis entre un
acte et le suivant, entre une naissance et une autre, entre un rêve éveillé et le suivant, une pause qui infusait une vigueur nouvelle pour exister et réaliser. Au-delà se trouvaient des régions de joie et de paix,
des lieux muets de naissance pour la lumière et l’espoir et l’amour, et des berceaux de félicité céleste et de relaxation.
Voilà exprimées de façon sublime les sensations sonorisées qui peuvent être éprouvées après la révélation de l’existence de l’âme jumelle, lorsque la reconnaissance est suffisante pour que ce plan du son soit perçu.
L’origine des sons est mystérieuse. Ils accompagnent l’être en éveil, sans arrêter une seconde de scander leur rythme, leur plénitude, leur appel, en se manifestant par delà les univers connus. Les sentiments décrits par Sri Aurobindo sont effectifs, ils cautionnent, valident et motivent chaque acte entrepris dans le processus de la fusion, car ils sont inlassablement soutenus par ce plan du son, sans doute le plan décrit comme étant celui du Verbe, le verbe ici n’ayant pas de sens au niveau des concepts ordinaires. Cet univers sonore accompagne chaque pas, chaque respiration, et indique de par sa présence ininterrompue que la réalité tridimensionnelle n’est que superficie. Un phénomène bien étrange en fait, qui change la perception de l’existence à jamais et qui produit une plénitude inqualifiable.