MATRIX ou Eckhart Tolle - L'imitation de Jesus
Krishnamurti - Amour, Sexe et Plaisir. vostfr https://www.dailymotion.com/video/x1d8spe
L'amour ou la peur ?
La peur attache, possède
L'amour libère, détache
L’Amour est liberté, met fin à toute crainte.
Nous sommes l’Amour. on ne peut pas être la peur.
On peut avoir peur. on ne peut pas avoir l’Amour, on est l’Amour.
La peur est donc de l’ordre de l’avoir. L’Amour est de l’ordre de l’être et du non-être.
La peur c’est l’avoir. L’Amour c’est la liberté. Et on ne peut rien avoir en l’Amour. Parce que rien n’est à nous. Parce que tout est libre et que nous sommes cette liberté.
À
Krishnamurti à l'ONU
Conférence
de Jiddu Krishnamurti (3 août 1929)
La Dissolution de l'Ordre de l'Etoile
L'Ordre de l'Etoile de l'Orient a été fondé en 1911 dans le but d'annoncer la venue de l'Instructeur
du Monde :
J. Krishnamurti fut placé à sa tête.
Vers la fin des années 20, l'orientation de ses conférences et de ses discussions privées avait changé. Progressivement, il rejetait ou contredisait
de plus en plus les concepts et la terminologie de la Théosophie, il se mettait en désaccord avec les chefs de la Théosophie et parlait moins de la venue de l'Instructeur du Monde tant attendu. Ce changement d'orientation qui reflétait
des transformations fondamentales chez Krishnamurti en tant que personne incluait le désenchantement envers le Projet de l'Instructeur du Monde. Cela le mena à réévaluer complètement son association à ce Projet, à
la Société Théosophique et à la Théosophie en général. Le 3 août 1929, le jour de l'ouverture du Camp Annuel à Ommen, aux Pays-Bas, Krishnamurti prononça la dissolution de l'Ordre devant
la radio et 3000 membres. L'Ordre comportait 60 000 membres à cette époque. Ci-dessous, le texte entier du discours qu'il donna en cette occasion. Ce qu'il dit alors, est tout aussi valable aujourd'hui.
Ce matin, nous allons discuter
la dissolution de l'Ordre de l'Étoile. Beaucoup vont être contents, d'autres en seront affligés. Mais il ne s'agit pas ici de joie ni de tristesse, puisque cette dissolution est inévitable, comme je vais vous le démontrer.
Peut-être vous souvenez-vous de l'histoire de la conversation que la diable a eue avec un ami, quand ils ont vu devant eux un homme s'arrêter, ramasser quelque chose par terre, le regarder puis le mettre dans sa poche.
Son ami
dit au diable : " Qu'est-ce que cet homme a ramassé ?
– Il a trouvé un morceau de Vérité, lui répondit le diable.
– Alors ce n'est pas bon pour tes affaires.
– Mais si, je
vais le laisser l'organiser. "
La Vérité est un pays sans chemins, que l'on ne peut atteindre par aucune route, quelle qu'elle soit : aucune religion, aucune secte. Tel est mon point de vue : et je le maintiens d'une façon absolue
et inconditionnelle. La Vérité, étant illimitée, inconditionnée, inapprochable par quelque sentier que ce soit, ne peut pas être organisée. On ne devrait donc pas créer d'organisations qui incitent les
hommes à suivre un chemin particulier. Si vous comprenez bien cela dès le début, vous verrez à quel point il est impossible d'organiser une croyance. Une croyance est une question purement individuelle, et vous ne pouvez ni ne devez
l'organiser. Si on l'organise, elle devient une religion, une secte, une chose cristallisée, morte, que l'on impose à d'autres. C'est ce que tout le monde essaie de faire. La Vérité est ainsi rétrécie et transformée
en un jouet pour les faibles, pour ceux dont le mécontentement n'est que momentané. La Vérité ne peut pas être rabaissée au niveau de l'individu, mais c'est bien plutôt l'individu qui doit faire l'effort de s'élever
jusqu'à elle. On ne peut pas amener dans la vallée le sommet de la montagne. Si on veut l'atteindre, il faut prendre par la vallée, grimper les pentes raides, sans craindre le danger des précipices. Il faut monter vers la Vérité
: elle ne peut pas être abaissée vers vous, organisée pour vous. Si c'est par son organisation qu'une idée vous a intéressé, cela prouve que l'intérêt n'était ici qu'extérieur : l'intérêt
qui ne naît pas de l'amour de la Vérité pour elle-même est sans valeur. L'organisation devient un cadre pour la commodité des membres qui s'y insèrent. Ils ne s'efforcent plus vers la Vérité, vers le sommet
de la montagne, mais ils se creusent une niche confortable dans laquelle ils se placent, ou se font placer, pensant qu'ainsi l'organisation les conduira à la Vérité.
Voilà la première raison, pour laquelle, à
mon point de vue, l'Ordre de l'Étoile doit être dissous. Malgré quoi, vous allez probablement fonder quelque autre ordre, vous continuerez à appartenir à d'autres organisations qui cherchent la Vérité. En ce
qui me concerne, je ne veux appartenir à aucune organisation. Il est bien entendu que je ne parle pas ici des organisations matérielles, mécaniques, qui sont utiles, et même indispensables comme par exemple, si je prends un train
pour me mener à Londres, ou si j'emploie la poste ou le télégraphe. Toutes ces choses ne sont que des machines, elles n'ont absolument rien à voir avec la spiritualité. Je le répète, aucune organisation ne peut
conduire les hommes à la vie spirituelle.
Si l'on crée une organisation dans ce but, elle devient très vite une béquille, une entrave qui mutile l'individu et l'empêche de croître, d'établir sa personnalité
unique, laquelle réside dans la découverte, pour lui-même, de cette Vérité absolue, inconditionnée. Telle est la seconde raison pour laquelle j'ai décidé, puisque je me trouve être le chef de l'Ordre,
de le dissoudre. Personne n'a pesé sur ma décision. Elle n'a d'ailleurs rien de bien extraordinaire puisque je ne veux pas de disciples. Dès le moment que l'on suit quelqu'un, on cesse de suivre la Vérité.
Je ne
me préoccupe pas de savoir le cas que vous faites de ce que je dis. Je veux faire une certaine chose dans le monde, et je la ferai avec une invariable fixité de concentration. Je ne veux m'occuper que d'une seule chose essentielle : libérer
l'homme. Le libérer de toutes les cages, de toutes les craintes, et non pas au contraire fonder une religion, une secte, ni proposer de nouvelles théories philosophiques.
Vous allez naturellement me demander pourquoi je parcours le
monde en parlant. Je vais vous le dire.
Ce n'est pas pour être suivi, ce n'est point par le désir de me composer un groupe spécial de disciples choisis. Les hommes aiment tellement à se distinguer de leurs semblables,
fût-ce par les différences les plus ridicules, les plus mesquines, les plus absurdes ! Cette absurdité, je ne veux pas l'encourager. Je n'ai pas de disciples, je n'ai pas d'apôtres : ni sur terre, ni dans le domaine de la spiritualité.
Ce n'est pas non plus le désir de l'argent ni de la vie confortable qui me mène. Si je voulais avoir une vie confortable, je n'irais pas dans des camps, ni dans des pays humides. Je parle en toute franchise, car je désire que ces choses
soient établies clairement une fois pour toutes. Je ne veux pas continuer, d'année en année, des discussions enfantines.
Un journaliste qui m'interviewait trouvait extraordinaire de dissoudre une organisation composée
de milliers et de milliers de membres. Il disait: " Que ferez-vous ensuite? Comment vivrez-vous? Vous n'aurez plus personne pour vous suivre, on ne vous écoutera plus. " Eh bien ! moi je vous dis : " S'il n'y a que cinq personnes qui veuillent entendre,
qui veuillent vivre, dont les visages soient tournés vers l'éternité, ce sera suffisant " À quoi cela sert-il d'avoir des milliers de personnes qui ne comprennent pas, qui, définitivement embaumées dans leurs préjugés,
ne veulent pas la chose neuve, originale, mais la veulent traduite, ramenée à la mesure de leur individualité stérile et stagnante ? Je vous parle avec une certaine violence, mais je vous prie de bien comprendre que ce n'est pas
par manque de compassion. Si vous allez consulter un chirurgien, n'est-ce pas bon de sa part de vous opérer, même s'il doit vous faire souffrir ? C'est ainsi que, si je vous parle sans détours, ce n'est point par manque d'amour, au contraire.
Comme je vous l'ai déjà dit, je n'ai qu'un but : rendre l'homme libre, l'inciter à la liberté, l'aider à s'affranchir de toutes les limitations, car cela seulement lui donnera le bonheur éternel, la réalisation
inconditionnée du soi.
C'est précisément parce que je suis libre, inconditionné, intégral, parce que je suis la Vérité : non point partielle, ni relative, mais entière, la Vérité
qui est éternelle, c'est pour cela que je désire que ceux qui cherchent à me comprendre soient libres, et non pas qu'ils me suivent, non pas qu'ils fassent de moi une cage qui deviendrait une religion, une secte. Ils devraient plutôt
s'affranchir de toutes les craintes : de la crainte des religions, de la crainte du salut, de la crainte de la spiritualité, de la crainte de l'amour, de la crainte de la mort, de la crainte même de la vie. Comme un artiste qui peint un tableau
parce que son art est à la fois sa joie, son expression, sa gloire, son épanouissement, c'est ainsi que j'agis, et non pas pour obtenir quoi que ce soit de qui que ce soit.
Vous êtes habitués à l'autorité,
ou à l'atmosphère de l'autorité : vous attendez d'elle qu'elle vous fasse accéder à la vie spirituelle. Vous croyez, vous espérez, qu'un autre, par des pouvoirs extraordinaires – un miracle – vous transportera
dans la région de la liberté éternelle, qui est le bonheur. Toute votre conception de la vie est basée sur cette croyance. Voici trois ans que vous m'écoutez sans que, à part quelques exceptions, aucun changement se
soit produit en vous. Analysez bien ce que je dis, avec un esprit critique, afin de comprendre pleinement, profondément. Lorsque vous demandez à une autorité de vous mener à la vie spirituelle, vous êtes automatiquement obligés
de construire une organisation autour de cette autorité. Et par le fait même de cette organisation, vous voilà prisonniers comme dans une cage.
Si je parle avec cette franchise, pensez bien que je ne le fais point par dureté,
ni par un excès d'ardeur dans la poursuite de mon but, mais parce que je veux que vous me compreniez, car enfin c'est pour cela que vous êtes ici, et nous perdrions notre temps si je n'expliquais pas clairement, d'une façon décisive,
mon point de vue.
Pendant dix-huit ans, vous avez tout préparé pour cet événement: la venue de l'Instructeur du Monde. Pendant dix-huit ans, vous vous êtes organisés, vous avez attendu quelqu'un qui vienne
apporter une nouvelle joie à votre esprit et à votre cœur, encourager et transformer votre existence, vous donner un autre entendement, vous élever à un plan supérieur de la vie, vous rendre libres enfin – et
maintenant, voyez ce qui se passe! Considérez, raisonnez en vous-mêmes, cherchez si cette croyance vous a rendus différents – et je ne vous parle pas de cette différence, toute superficielle, qui consiste à porter des
insignes : détail tout à fait mesquin et absurde.
Cette croyance a-t-elle balayé en vous toutes les choses non essentielles de la vie? Il n'y a ici qu'un critérium : de quelle façon êtes-vous plus libres,
plus grands, plus dangereux à l'égard de toutes les sociétés basées sur ce qui est faux et non essentiel ? En quoi les membres de cette organisation de l'Étoile se sont-ils transformés?
Comme je l'ai
dit, vous avez tout préparé pour moi pendant dix-huit ans. Il m'est égal que vous croyiez que je sois ou non l'Instructeur du Monde. Cela est sans aucune importance. Comme membres de l'Ordre de l'Étoile, vous avez donné votre
sympathie et votre énergie parce que vous admettiez que Krishnamurti était l'Instructeur du Monde – partiellement ou totalement : totalement pour ceux qui cherchent en toute bonne foi, et partiellement pour ceux que satisfont leurs propres
demi-vérités.
Donc, vous avez tout préparé pendant dix-huit ans : voyez cependant combien de difficultés se trouvent encore sur la voie de votre compréhension, combien de complications, combien de choses
mesquines. Vos préjuges, vos craintes, vos autorités, vos églises, anciennes et nouvelles, toutes ces choses, je le maintiens, sont des obstacles à la compréhension. Je ne peux pas vous parler plus clairement. Je ne veux
pas que vous acceptiez mon opinion, mais que vous me compreniez.
Cette compréhension est nécessaire parce que votre croyance, au lieu de vous transformer, vous a compliqués, et que vous n'êtes pas désireux d'envisager
les choses telles qu'elles sont. Vous voulez avoir des dieux à vous: de nouveaux dieux au lieu des anciens, de nouvelles religions au lieu des anciennes, de nouvelles formes au lieu des anciennes – tous également sans valeur, tous des barrières,
des limitations, des béquilles. Vous en êtes là. Au lieu des anciennes différences spirituelles, vous en avez de nouvelles, de nouvelles formes d'adoration, au lieu des anciennes. Vous dépendez tous de quelqu'un pour votre
vie spirituelle, de quelqu'un d'autre pour votre bonheur, et bien que vous ayez tout préparé pour moi pendant dix-huit ans, lorsque je viens vous dire qu'il faut rejeter tout cela et chercher en vous-mêmes l'illumination, la gloire, la
purification, l'incorruptibilité du soi, pas un de vous n'accepte de le faire. Ou du moins très peu, très peu d'entre vous.
Dans ces conditions, quel besoin d'organisation?
Que ferais-je d'une suite de gens insincères,
hypocrites, moi l'incorporation de la Vérité ? Encore une fois, je ne veux rien dire de dur ou de peu charitable, mais nous en sommes à un point où il faut regarder les choses en face. J'ai dit, l'année dernière, que
je n'acceptais aucun compromis. Bien peu alors m'ont compris. Cette année, je ne laisse subsister aucun doute. Je ne sais pas combien de milliers de personnes à travers le monde – des membres de l'Ordre – ont tout préparé
pour moi pendant dix huit ans, et maintenant ils ne veulent pas écouter sans réserves ce que je dis.
Alors, à quoi bon une organisation?
Je le répète, mon dessein est de faire des hommes inconditionnellement
libres, car je maintiens que la vie spirituelle consiste uniquement dans l'incorruptibilité du soi, qui est éternel; qu'elle est l'harmonie entre la raison et l'amour. Cela, c'est la vérité absolue, inconditionnée, la Vérité
qui est la vie elle-même. Je veux donc délivrer l'homme, et qu'il se réjouisse comme un oiseau dans le ciel clair, sans fardeau, indépendant, extatique au milieu de cette liberté. Et moi, pour qui vous avez tout préparé
pendant ces dix-huit ans, je vous dis qu'il faut vous affranchir de toutes ces choses, de vos complications, de vos empêtrements.
Et pour cela, vous n'avez nul besoin d'une organisation basée sur une croyance d'ordre spirituel. À
quoi bon une organisation pour cinq ou dix personnes dans le monde, pour cinq ou dix personnes qui comprennent, qui luttent, qui ont rejeté toutes les mesquineries ? Et quant aux faibles, aucune organisation ne peut les aider à trouver la Vérité,
il faut qu'ils la trouvent en eux : elle n'est ni loin ni près, elle est éternellement là.
Encore une fois, aucune organisation ne peut nous rendre libres. Rien, ni personne, du dehors, n'en est capable : vous n'y parviendrez
ni par un culte officiel, ni par l'immolation de vous-mêmes pour une cause quelconque, ni par l'accomplissement d'aucune œuvre. Vous employez une machine à écrire pour votre correspondance, mais il ne vous vient pas à l'esprit
de la mettre sur un autel pour l'adorer. Eh bien, c'est cela que vous faites lorsqu'une organisation devient votre principal intérêt. Combien de membres contient votre ordre?" Voilà la première question que me posent les reporters.
Combien de personnes vous suivent ? Par leur nombre, nous jugerons si ce que vous dites est vrai ou faux. " Je ne sais pas combien ils sont Je ne m'occupe pas de cela. Comme je l'ai dit, s'il y avait un seul homme délivré, ce serait assez.
Vous gardez l'idée que seules certaines personnes détiennent la clef du royaume du bonheur. Mais personne ne la détient. Personne n'en a l'autorité. Cette clef se trouve dans votre propre moi, et c'est seulement dans le
développement, dans la purification et dans l'incorruptibilité de ce moi, que réside le royaume de l'éternité. Ainsi vous verrez combien est absurde tout cet édifice que vous avez construit en cherchant une aide extérieure,
faisant ainsi dépendre des autres ce réconfort, ce bonheur, et cette force que vous ne pouvez trouver qu'en vous-mêmes.
Donc à quoi bon une organisation ?
Vous êtes habitués à ce que l'on
vous dise combien vous êtes avancés, quel est votre degré spirituel. Que c'est puéril ! Sinon vous, qui donc peut vous dire si vous êtes beau ou laid intérieurement ? Si vous êtes incorruptible? Allons ! Cela n'est
pas sérieux.
À quoi bon une organisation?
Mais ceux qui vraiment désirent comprendre, qui s'efforcent de trouver ce qui est éternel, sans commencement ni fin, ceux-là marcheront ensemble avec une plus
grande ardeur, une plus grande intensité, et seront un danger pour tout ce qui n'est pas essentiel, pour les irréalités, pour les ombres. Et ils se concentreront Ils deviendront la flamme, parce qu'ils auront compris.
C'est
ce corps qu'il nous faut créer, et tel est mon dessein. À cause de cette vraie compréhension, il y aura une vraie amitié. À cause de cette amitié – que vous ne semblez pas connaître – il y aura une
vraie coopération de la part de chacun. Et cela, non pas à cause d'une autorité, ni à cause d'un salut, ni à cause d'une immolation pour un idéal, mais parce que vous aurez vraiment compris, et que, par conséquent,
vous serez capables de vivre dans l'éternel. C'est là une plus grande chose que tous les plaisirs, que tous les sacrifices.
Voilà donc quelques-unes des raisons qui m'ont fait prendre cette décision, après deux
années d'un examen attentif Ce n'est pas à la suite d'une impulsion momentanée. Je n'ai été persuadé par personne – je ne me laisse pas persuader en de telles circonstances. Pendant deux ans, je n'ai pensé
qu'à cela, avec soin, avec patience, et j'ai décidé de dissoudre l'Ordre, puisque je me trouve en être le chef. Vous pouvez former de nouvelles organisations et attendre quelqu'un d'autre. Je ne m'en occuperai pas, je ne veux pas
créer de nouvelles cages, ni de nouvelles décorations pour ces cages. Mon seul souci est de délivrer les hommes, de les rendre libres, libres d'une façon inconditionnelle, absolue.
L’outil est neutre
Pour améliorer nos performances, dans le but d’obtenir un résultat, de matérialiser une œuvre, nous avons souvent recours à un outil. Parmi tous les outils à notre disposition, nous choisissons le plus efficace. Or tout outil est d’autant plus dangereux qu’il est efficace. En effet, un outil est neutre, mais la manière de l’utiliser ne l’est pas.
Un chirurgien va se servir d’un outil neutre comme un scalpel. Il choisira le plus efficace, c’est-à-dire celui qui tranche parfaitement. Si vous confiez ce scalpel à un petit enfant (conscience endormie : outil non maîtrisé, l’absence d’intelligence) il va se blesser et éventuellement blesser l’autre (créant le mal être et la destruction même si ses intentions sont bienveillantes). Si vous confiez ce scalpel à un assassin (conscience partiellement éveillée : l’outil maîtrisé au service du mal être, l’intelligence sans le discernement), cet outil va être efficace pour poser un acte de guerre (tuer un être humain) et construire le mal-être (enfer). Si enfin vous confiez ce scalpel à un bon chirurgien (la conscience pleinement éveillée : l’outil maîtrisé au service du bien être, l’intelligence et le discernement), il va être efficace pour poser un acte d’amour (sauver une vie humaine), et ainsi construire le bien-être (paradis).
Pourtant dans les trois cas, il s’agit bien du même scalpel, neutre et efficace. Ce scalpel n’est donc pas responsable du résultat. Celui qui se sert de l’outil est responsable. Dans notre société occidentale, l’éducation met l’accent sur l’intelligence et l’efficacité, c’est-à-dire la maîtrise des outils. Mais la question importante qui semble oubliée est :
Ce que nous faisons avec les outils, l’œuvre, est-elle génératrice :
De bien-être pour tous ?
De bien-être pour certains, et de mal-être pour d’autres ?
De mal-être pour tous ? »
Seul le discernement qui se préoccupe de justesse peut nous aider à répondre à cette question essentielle.
Une action qui provoque le mal-être d’une ou plusieurs personnes est définie comme un acte de guerre. Celle-ci peut être inconsciente, ou consciente. Dans ces deux cas, nous pouvons parler d’ignorance.
Une action qui provoque le bien-être de tous (paradis) est définie comme un acte d’amour. Celle-ci est toujours consciente.
Avec un outil neutre, il est donc possible de construire le bien-être comme le mal-être selon que l’on s’en sert pour poser un acte d’amour ou de guerre. La maîtrise de l’outil (l’intelligence) ne suffit donc pas. Il est nécessaire d’avoir aussi le discernement, c’est-à-dire une conscience suffisamment éveillée et un cœur suffisamment ouvert, pour choisir de mettre tous les outils au service de l’amour afin de construire le bien-être. Il est également nécessaire d’avoir la force qui permet d’être efficace dans cet art.
Pour obtenir le résultat souhaité (bien-être), il est donc nécessaire d’avoir des outils efficaces, de l’intelligence pour les maîtriser, et du discernement pour les mettre au service du bien-être de soi et de l’autre.
Nous avons répondu à la question :
« En quoi les outils Discernement, Thérapie Manuelle Holographique, Respiration Spontanée, et Mouvement Spontané (Qi Gong) sont efficaces ? » .
Il nous reste à trouver quelques éléments de réponse à cette autre question :
« Comment utiliser ces quatre outils pour poser des actes d’amour, et créer le bien-être de soi et de l’autre, tout en restant dans l’innocuité ? ».
Il n’est pas aisé de répondre à cette question qui semble toute simple à première vue. Dès que nous allons au fond des choses, nous prenons conscience de la difficulté de parvenir à un tel résultat.
En effet, le conditionnement va nous éloigner de cette possibilité de plusieurs manières :
Le conditionnement est à l’origine de systèmes de croyances erronés qui brouillent le discernement, provoquent la peur, et rendent l’acte
juste (donc le bien-être) hors d’atteinte.
Si nous arrivons à franchir cet obstacle et retrouvons un certain discernement, une compréhension de l’acte juste dans une situation donnée, nous prenons souvent conscience
que nous ne pouvons pas mettre en pratique ce que nous avons compris. En effet, le conditionnement nous enferme dans la peur non seulement en agissant sur nos systèmes de croyance, mais également par des menaces explicites ou implicites. Or nous
ne sommes pas libres de nos comportements qui ne sont que l’expression de notre niveau de peur. La conséquence est que, selon notre niveau de peur, nous sommes, pour la plupart, consciemment ou inconsciemment enfermés dans des fonctionnements
automatiques de guerre générateurs de mal-être. Le conditionnement est largement responsable des souffrances et maladies liées à ces comportements.
Enfin, le conditionnement favorise la fermeture du cœur et l’ego
centrisme.
Si nous souhaitons nous sortir de ces difficultés liées au conditionnement, il va être nécessaire de travailler dans ces directions complémentaires : ouverture du cœur, non-peur, et discernement. Il
sera donc utile de trouver des outils efficaces et adaptés à ces objectifs.
Le conditionnement représente l’ensemble des pièges dans lesquels un groupe d’individus (tyrans) fait tomber un autre groupe d’individus plus important (esclaves). Les tyrans maîtrisent l’intelligence et l’utilisent sans discernement, la mettant au service de leur intérêt personnel au détriment de celui des autres, par une prise de pouvoir et un asservissement. Ils n’ont pas encore conscience qu’un tel comportement va créer leur propre mal-être et maladies, et qu’ils sont enfermés eux-mêmes dans un piège du aussi au conditionnement. Quant aux esclaves, ils subissent les tyrans et sont encore plus malades qu’eux.
Quand un patient (esclave, tyran, ou souvent les deux) vient me consulter avec son mal-être ou sa maladie, mon rôle de thérapeute n’est pas de le juger ni de le condamner. Ma mission est plutôt de mettre mes connaissances à son service. Dans un premier temps, je l’aide à retrouver son bien-être en le «réparant» à l’aide de thérapies curatives : la Thérapie Manuelle Holographique.
Dans un deuxième temps, je lui apprends à ne pas se « recasser » à l’aide de thérapies préventives : le Discernement, la Respiration Spontanée, et le Mouvement Spontané (Qi Gong). Il en est de même pour ce groupe d’individus qu’est la société. Je ne peux que la soulager, et me dois donc de démonter les mécanismes des pièges générateurs de mal-être et de maladie, pour aider tous les êtres qui souffrent à en sortir, à rétablir la justesse et sa conséquence qu’est le bien-être. C’est dans cet esprit de mettre l’outil Discernement au service du bien-être de tous, que le texte suivant a été écrit.
Il va être nécessaire de comprendre précisément, dans un premier temps ce que sont le non-conditionnement et le bien-être, puis dans un deuxième temps comment les pièges du conditionnement sont à l’origine de l’installation du mal-être. Cela nous permet de mieux comprendre la prison dans laquelle nous sommes enfermés, et enfin la manière d’en sortir.
Le non-conditionnement et le bien-être
Au tout début de sa vie, dans le meilleur des cas, le petit enfant est aimé sans condition. Ses parents lui donnent l’amour et à manger sans demander de contre partie (amour inconditionnel). Il est trop petit pour être capable de rendre un service. Son incapacité le rend inexploitable et le protège des exigences et des menaces des tyrans. Il ressent la non-peur et le bien-être. Il a une vision positive de l’autre, de lui, et du monde. Il a confiance en lui, et son comportement est dit spontané. L’acte spontané est un acte d’amour qui consiste ; à sentir les besoins (les siens et ceux des autres) pour les combler, à sentir les limites (les siennes et celles des autres) pour les respecter. Sa respiration est donc «libre et spontanée».
D’après le Professeur Régis Dutheil, l’être humain est constitué d’un corps (matière visible, au-dessous de la vitesse de la lumière) et d’une conscience (matière invisible, au-dessus de la vitesse de la lumière).
Cette matière super lumineuse pourrait être comparée à un gaz. Ce petit nuage gazeux invisible qui entoure votre corps pourrait s’appeler «énergie-conscience ».
Le corps serait une image holographique projetée de la conscience à travers le mur de la lumière.
Dans la non-peur et le non-conditionnement, cette « énergie-conscience » se dilue comme un gaz dans tout le volume disponible, c’est-à-dire tout l’univers qui est infini. Elle est dite « en expansion ». Nous pourrions dire qu’elle est «Un avec l’Univers, Un avec le Tout », d’autres diront « Un avec le Père ».
C’est le concept de l’Unité. Les énergies (vie-amour), les informations circulent parfaitement (entre lui et l’univers, et à l’intérieur de lui-même). Cet état particulier de conscience et d’être du petit enfant (appelé bien-être ou paradis) va se dégrader en plusieurs stades.
Les pièges du conditionnement et l’installation du mal-être :
Piège N°1 L’apprentissage du langage engendre une coupure entre soi et le reste du monde: la dualité.
Pendant l’apprentissage du langage, les parents jouent avec leur enfant au jeu des étiquetages. Ils lui montrent des objets et disent le nom de l’objet. Puis ils montrent du doigt son corps au petit enfant en lui disant son prénom. L’enfant peut croire qu’il n’est que ce corps visible et mortel (d’où la peur de la mort), et ignorer ou nier sa conscience (invisible et immortelle). Il a été défini comme un corps, réduit à un corps. Cette croyance va avoir des conséquences sur la pensée, qui elle même est créatrice.
L’« énergie-conscience » qui était en expansion (dans tout l’univers), va se rétracter pour n’habiter plus que son corps. Une coupure entre l’intérieur du corps et l’extérieur, entre soi et le reste du monde apparaît. L’enfant est séparé du Tout, du Père, de la Source (d’énergie), mais aussi séparé des autres êtres et des objets, d’où l’illusion de la solitude. L’énergie ne circule plus entre l’univers et lui, entre les autres et lui. C’est le passage de l’unité à la dualité.
Piège N°2 Un tyran, par une exigence assortie d’une menace de mort, déclenche la peur, qui déclenche la soumission.
Ce petit enfant va grandir et devenir capable de rendre des services. A partir de ce moment tout se complique pour lui car il devient exploitable, et va intéresser tous les tyrans du monde. C’est ainsi qu’il va rencontrer son premier tyran. Ce tyran va avoir une première exigence assortie d’une menace de mort. Par exemple à l’école, cet enfant va rencontrer des enseignants qui vont se servir d’un outil neutre très efficace donc très dangereux appelé système d’évaluation (ou notation).
– L’enseignant peut adopter une utilisation amour respect de cet outil neutre et efficace qu’est un système d’évaluation. Il permet à l’enfant de prendre conscience de ses besoins propres, de choisir ses objectifs en fonctions de ses besoins, et l’aide à trouver les moyens pour les combler dans l’autonomie. Résultat, l’enfant atteint son objectif bien-être par ses propres moyens, c’est-à-dire son paradis.
– L’enseignant peut aussi choisir consciemment, ou plus souvent inconsciemment, une utilisation guerre de cet outil neutre et efficace qu’est l’évaluation. Le tyran définit ce qu’est un bon ou un mauvais professeur, et ce qu’est un bon ou mauvais élève. Le « bon professeur » (esclave du tyran) applique les « bons programmes » avec les « bons moyens pédagogiques », décidés et imposés par le tyran. Il va devenir lui-même tyran de l’élève en donnant des ordres à ce dernier (exigence = guerre).
Par exemple, le professeur dit à l’élève
: _ « Fait des mathématiques !»
L’enfant répond : _ « Non, je préfère jouer avec mon nounours. »
Le professeur dit : _ «Je ne te demande pas si tu as envie de faire des mathématiques
ou pas. Tu fais des mathématiques que ça te plaise ou non, et tu les fait comme je le veux ».
« Si tu ne m’obéis pas, je te donne une mauvaise note, et tu seras inculpé d’être un mauvais élève,
et condamné à une punition. La grande punition plus tard, si tu as beaucoup de mauvaises notes (ton dossier va te suivre comme un casier judiciaire), sera que tu n’auras pas de diplôme, donc pas de travail, donc pas d’argent,
donc pas les moyens de te loger et de te nourrir. Tu seras SDF et tu mourras de faim et de froid ». Cela s’appelle une menace de mort.
_ « Si les ordres sont bien exécutés, je te donne une « bonne note », te juge positivement et te déclare « gentil » et « bon élève » Tu auras la récompense qui est assortie à la bonne note (appelée à tort « récompense-amour », car en vérité, l’amour ne peut être qu’inconditionnel, alors que la récompense se donne à condition d’avoir une bonne note, que l’on obtient à condition de bien obéir aux ordres, c’est-à-dire d’être un bon esclave). L’enfant apprend que lorsqu’il exécute bien les ordres il pose un acte d’« amour ». Ceci va perturber l’enfant dans la claire définition de ce qu’est l’amour. Il pensera désormais que l’amour donné est l’acte d’esclavage, et que l’amour reçu est la récompense reçue. Cette définition de l’amour est évidemment celle du tyran.
Il sera expliqué à cet enfant que seuls les « meilleurs élèves-esclaves » auront leur place au soleil, c’est-à-dire les postes de travail intéressant et rémunérateurs dans cette société présentée comme un paradis, et qui ressemble bien à l’enfer. Bref, il ne suffit plus d’être un bon esclave. Il faut devenir un esclave compétitif, le meilleur, l’esclave N°1, pour obtenir un bon statut social et ses avantages. Le professeur accepte le rôle de tyran qui exige, et du juge qui donne une note (bonne ou mauvaise), menace de mort et promet des récompenses. Cette condamnation à mort en cas de mauvaise note, et la «récompense-amour» en cas de bonne note (la massue derrière la tête et la carotte devant le nez), vont déclencher chez l’enfant la peur donc la soumission à ce système de notation, donc aux juges, donc au tyran. Elle déclenchent chez l’enfant l’ambition de devenir un bon élève, et il va marcher dans la direction souhaitée par le tyran, même s’il n’en a pas envie. Il va se mettre à vouloir très fort bien faire ce que demande le professeur. La volonté est la conséquence de l’ambition qui elle-même est la conséquence de la peur, qui elle-même est la conséquence d’une menace de mort.
Les parents de cet enfant, qui ont subi le même conditionnement à l’école puis dans le monde du travail, vont être animés de la même peur-ambition-volonté devenue inconsciente mais néanmoins agissante. Ils vont fortement inciter l’enfant à être un bon élève. Ils vont même jusqu’à espérer que leur enfant soit un meilleur élève qu’eux, c’est-à-dire un meilleur esclave.
L’enseignant qui a également subi ce conditionnement va envoyer le bulletin de notes aux parents, (avec la mention «peut mieux faire») demandant à ces derniers de bien vouloir exercer sur leurs propres enfants une pression supplémentaire dans le sens désiré par le tyran. Tout ceci est évidemment un acte de guerre contre l’enfant que le parent le professeur ou la société vont travestir en acte d’amour en lui disant « c’est pour ton bien ». Dans ce cas le système de notation a pour but une prise de pouvoir.
Il devient une menace de mort qui va déclencher la peur, donc la soumission. Inutile de dire que la belle spontanéité du petit enfant va disparaître. Par la peur, le tyran a fait de l’enfant un esclave, et a obtenu son obéissance. Mais l’esclave n’est pas encore performant. Maintenant que l’esclave est obéissant, il suffit de lui donner des ordres précis pour qu’il devienne performant, et de le faire tomber dans le troisième piège.
Piège N°3 Obligation de masculin et interdit de féminin
Dès que le petit enfant va à l’école, son activité devient quasi exclusivement masculine ce qui va détruire l’équilibre entre les polarités masculine et féminine, et aboutir à un masculin hypertrophié et à un féminin quasi-inexistant.
Dans notre société, pour être un bon élève, il va être obligatoire d’avoir des comportements masculins :
– bien réfléchir , faire des hautes études cerveau gauche (savoir résoudre
des problèmes de math, disciplines scientifiques systématiquement privilégiées)
– d’être actif, rentable et compétitif (pour le tyran), et avoir une médaille d’or.
– d’être
dépendant d’un système de consommation à l’extérieur (donc du tyran = référentiel extérieur), basé sur la compensation de besoins véritables (l’amour) non comblés. Nous
allons compenser ce vide d’amour par ; la récompense, l’alimentation, l’alcool, le sexe, le tabac, la drogue, la consommation etc… qui ne sont pas de l’amour.
Or seul l’amour peut combler un vide d’amour. Le vide d’amour n’étant pas comblé, la faim de combler ce vide fait de nous de bons consommateurs qui remplissent les poches du tyran. Les dépendances s’installent physiques, psychologiques, affectives, et sociales. Le regard de l’autre et le statut social (jugement extérieur) prennent une importance démesurée. Il faut être meilleur que les autres c’est-à-dire le premier. Toutes ces qualités masculines font de cet esclave un bon esclave c’est-à-dire performant.
Si l’élève veut éviter la mauvaise note du tyran, il lui est fortement conseillé de renoncer aux comportements féminins:
– le ressenti (féminin):
un bon esclave doit combler les besoins du tyran. Il ne doit donc pas sentir ses besoins propres, ni les combler (il va donc être vide). Il ne doit pas sentir ses limites pour pouvoir les dépasser à son insu et produire plus pour le tyran
(il va donc casser son corps physique)
– la passivité (féminin) est interdite à un esclave qui doit être productif, donc actif sous peine de ne plus gagner d’argent, de ne plus pouvoir se nourrir et donc de mourir.
Les SDF rencontrés dans la rue lui montrent bien ce qui l’attend s’il devient passif pour le tyran.
– l’être qui sent à l’intérieur (féminin) de lui ce dont il a vraiment besoin et agit pour
combler ses besoins (référentiel intérieur) est autonome. Il va être difficile de le soumettre. Le tyran préfère que son esclave soit vide et dépendant de lui à l’extérieur (masculin = référentiel
extérieur) pour obtenir sa soumission plus facilement. Il devient clair que les qualités féminines font d’un esclave un mauvais esclave, c’est-à-dire un être libre.
Cette obligation de masculin et interdit de féminin déclenche la peur. D’autres facteurs vont aggraver la peur. (Regarder la télévision, faire de l’informatique, systèmes de croyances etc…). Ceci va perturber la circulation de l’énergie qui va monter dans la tête, stagner et diminuer en quantité. D’autre part la qualité de l’énergie va se dégrader : diminution du taux vibratoire.
L’amour est vide de peur, et la peur est vide d’amour. Or les comportements sont liés à l’intensité de la peur et au taux vibratoire.
– 100% de peur (0% d’amour : taux vibratoire au plus bas, état de peur et de mal être, enfer) vont induire un comportement de soumission (le mouton blanc) c’est-à-dire de guerre contre soi (la plus violente). Dans ce cas, seul le «oui» de soumis est possible (même s’il discerne que ce n’est pas la bonne solution), car l’enfant n’a pas la force (vide d’énergie) de dire non.
– 50% de peur (50% d’amour : taux vibratoire bas) vont induire un comportement de rébellion (le mouton noir) c’est-à-dire de guerre contre l’autre. L’enfant a suffisamment de force pour oser dire non, mais c’est un non de guerre, car il a encore peur de ne pas être respecté dans son non. Cette guerre n’est qu’une tentative de retrouver son intégrité et sa dignité. Ce non de guerre contre le tyran est taxé de violent par le tyran. Le tyran définira la soumission de l’esclave à ses ordres comme une attitude d’amour de la part de l’esclave. Vues du coté de l’esclave, les définitions vont être légèrement différentes. Quand l’esclave arrête de faire la guerre contre lui et d’ obéir au tyran en disant un non de guerre contre son tyran, il est peut-être plus violent pour le tyran, mais moins violent pour lui même. Relativement au tyran (référentiel extérieur), il est plus violent. Relativement à lui-même (référentiel intérieur) il est moins violent. Il s’éloigne du « paradis » du tyran, et se rapproche de son paradis.
– 0% de peur (100% d’amour : taux vibratoire élevé, état de non peur et de bien-être, paradis) va induire un comportement libre et spontané, c’est à dire d’amour. L’enfant retrouve son ressenti, prend conscience de ses besoins (et de ceux des autres) et peut les combler. Il a la force (il est plein d’énergie) de dire un non d’amour pour lui, ce qui libère l’espace pour pouvoir enfin dire un oui d’amour pour lui et/ou l’autre. Plus le taux vibratoire chute, plus les maladies apparaissent. Plus ce taux augmente plus l’état général de santé (le terrain) s’améliore, ne permettant plus l’installation de la maladie. Nous pouvons conclure de tout cela que l’acte de guerre par excellence, est de faire peur car cela asservit, et fait chuter le taux vibratoire, ouvrant la porte aux maladies. L’acte d’amour par excellence, est de rassurer car cela libère et fait remonter le taux vibratoire, fermant la porte aux maladies.
Il est impossible de changer spontanément de comportement sans changer l’état d’être, car les deux sont liés.
Demander à quelqu’un qui est mal (100% de peur, taux vibratoire très bas) d’aimer et respecter son prochain comme lui-même est demander l’impossible. C’est une exigence irréaliste et irréalisable si cette personne reste à 100% de peur. Si par contre on lui donne au préalable la possibilité de se rassurer et de changer d’état d’être (passer du mal être au bien-être, c’est-à-dire de la peur à la non peur), le comportement va changer spontanément, et il sera inutile de demander quoique ce soit. Par contre il est possible d’exiger de l’autre avec menace de mort à l’appui qu’il se sacrifie pour nous et pose un acte d’esclavage (sacrifice que l’on peut travestir en acte d’amour) car cette menace déclenche 100% de peur. L’état d’être (peur) correspond bien à l’acte d’esclavage, donc l’ordre n’est pas utopique (même s’il n’est pas juste) car il peut être exécuté. Le comportement n’est donc que l’expression de l’état d’être. Il ne peut changer que si l’état d’être change.
On peut donc commencer à percevoir l’intérêt de toutes les disciplines qui permettent d’atteindre l’état de non peur.
Le Qi Gong fait circuler l’énergie, augmente sa quantité, et améliore sa qualité faisant monter le taux vibratoire. Il donne ainsi la possibilité de diminuer la peur, et de changer d’état d’être et de comportement.
La Respiration Spontanée permet de trouver l’état de non peur, donc son temple intérieur et d’être relié à cette partie de soi qui est toute paix et tout amour. Il est possible de résumer en disant que le Qi Gong et la Respiration Spontanée permettent d’atteindre l’état de non peur et d’être relié au coeur.
Être relié au coeur est une condition nécessaire pour aimer mais pas suffisante.
Le discernement est également indispensable. Le coeur sans le discernement ni l’intelligence donne des gens pleins de bonnes intentions à qui il manque des outils pour être efficace dans l’art de poser des actes d’amour. L’intelligence et le discernement sans le coeur sont des outils très efficaces dont il va être possible de se servir pour poser un acte de guerre. Pour poser un acte d’amour efficace il va donc être nécessaire d’avoir développé sa capacité à être relié au coeur dans la non peur, et une capacité de discernement et d’intelligence suffisante pour mettre cette dernière au service du coeur.
L’amour pourrait être considéré comme l’enfant issu d’un mariage entre le coeur et l’intelligence. Jean-Pierre CHAMODOT va donc considérer le Qi Gong et la respiration Spontanée comme un moyen d’atteindre la non peur, mais également comme un prétexte à travailler le discernement. Il va utiliser le travail sur le discernement pour aider à une prise de conscience (plus profonde que purement intellectuelle car basée sur l’expérience et le ressenti corporel) du besoin de pratiquer des disciplines qui permettent d’être dans un état de non peur. Le lecteur peut interpréter ces lignes qui précèdent de plusieurs manières :
– Vous pouvez prêter à l’auteur plusieurs
intentions qui ne sont pas neutres.
– Si l’auteur a cent pour cent de peur et qu’il est dans un comportement de soumission, il n’écrira pas ce texte car il aura trop peur.
– S’il a cinquante pour cent de
peur, et qu’il est rebelle, il peut donner ces informations neutres et s’en servir d’une manière ou la neutralité est exclue. Il dira que ces informations sont la preuve que le système (qu’il n’aime pas) est
mauvais (inculpation) et qu’il faut le détruire, lutter contre, et lui faire la guerre (condamnation).
– Si l’auteur est thérapeute et dans la non peur, il est conscient que ces faits sont neutres et qu’ils expriment
une maladie d’une société qu’il continue d’ aimer malgré sa maladie. Il va donc poser des actes d’amour selon ses capacités pour trouver des remèdes et aider cette société à guérir.
Le lecteur peut également réagir à ces informations de manière pas neutres.
Si vous avez cent pour cent de peur, vous êtes soumis.
Si vous pensez que l’auteur se trompe ou qu’il a de mauvaises intentions, vous n’oserez pas le lui dire. Si vous pensez qu’il a raison, et comprenez que la soumission n’est pas la solution, vous n’avez pas la force de dire non car la peur est trop forte. Seul un oui de soumis est possible malgré votre compréhension. Vous prenez conscience que vous avez besoin de vous rassurer pour oser un non.
Si vous avez cinquante pour cent de peur, vous êtes rebelle.
Si vous pensez que l’auteur se trompe ou qu’il a de mauvaises intentions, vous oserez lui dire, ne l’aimerez pas, le jugerez, le condamnerez, et lui ferez la guerre. Si vous pensez qu’il a raison, vous jugerez, condamnerez la société et lui ferez la guerre. Peut-être avec un peu plus de discernement pourrez-vous comprendre que le non d’amour pour vous et l’autre est la solution, mais qu’à cause de votre peur la seule possibilité qu’il vous reste est de dire un non de guerre. Vous comprenez que vous avez encore besoin de vous rassurer pour pouvoir dire un non d’amour pour vous et l’autre, non qui va libérer le oui d’amour.
Si vous êtes dans la non peur votre réaction sera pacifique.
Si vous pensez que l’auteur se trompe, vous oserez lui dire sans penser qu’il a de mauvaises intentions, sans le condamner ni lui faire la guerre. Vous lui conserverez votre amour. Si vous pensez qu’il a raison, vous continuerez d’aimer cette société, prenez conscience ou avez déjà conscience de sa maladie, et d’avoir envie de lui porter aide selon vos capacités par des actes d’amour.
La suite du texte vous aidera peut-être ; à discerner plus clairement les intentions de l’auteur, et à découvrir en vous ce que vous allez faire de ces informations neutres.
En résumé le non conditionnement (paradis perdu) permet la liberté, la non peur, l’amour, et le bien-être. Le conditionnement va amener non seulement dans une prison faite d’interdits et d’obligations, mais en plus une anesthésie. L’être ne dispose plus d’espace ni de temps ni de ressenti pour poser des actes d’amour qui consistent à sentir et combler ses besoins. Le mal être et la maladie s’installent. Avec la peur, les comportements spontanés pacifiques et d’amour se transforment en comportements de guerre. Sa respiration va se modifier ainsi que la circulation de l’énergie. Ce conditionnement va endormir la conscience, contribue à une perte de discernement, et génère la peur.
Il va fortement brouiller les pistes pour le chercheur de paradis, notamment en créant des croyances erronées. Comment ce chercheur de bien-être va t il atteindre son objectif bien-être (son paradis), si les panneaux indicateurs du paradis ont été trafiqués (souvent inversés à 180°)?
Piège N°4 La première croyance erronée est de croire que nous sommes déjà au paradis.
Certains individus de notre société prétendent que le monde tel qu’il est : serait un monde d’amour et de liberté, et correspondrait à la définition du paradis. Si l’on se réfère à l’image de notre société que nous renvoient les masses média, il semble exister un double discours. Cette définition du paradis est imposée de l’extérieure, et ne correspond peut-être pas à la définition que peut s’en faire chaque individu. Notre corps va nous dire si cette définition de la société (référentiel extérieur) correspond à nos propres critères physiques de bien être (référentiel intérieur). Peut-être y a t il une relation avec tout ce qui est fait pour nous éloigner de notre ressenti ?
Piège N°5 La deuxième croyance erronée est de penser que le paradis s’obtient en gagnant la guerre.
Cette illusion va nous faire adopter un comportement de guerre. Le système de compétition de notre société moderne nous entretient bien dans ce mirage : gagner la guerre contre l’autre pour construire sa place au soleil.
Les jeux olympiques en sont un exemple représentatif. Le bonheur (« médaille d’or = paradis ») est exclusivement réservé au premier, celui qui a battu tous les autres.
Le principe
du concours pour les études en est une autre illustration. Les règles sont identiques dans le monde du travail où il est nécessaire d’être compétitif pour survivre.
Les films vus à la télévision
ou au cinéma montrent pour la plupart des «héros» qui font la guerre. À la fin du film, les «héros gagnent la guerre», et donc «ils furent heureux et eurent beaucoup d’enfants». Sous entendu
le bonheur et l’amour s’obtiennent en gagnant la guerre. Il est pourtant clair que lorsque le «héros» gagne la guerre contre quelqu’ un, il obtient sa soumission et son enfer (plus tard sa rébellion) et non son amour
et la paix.
L’autre inconvénient de gagner la guerre est qu’il est difficile d’obtenir un confort personnel au détriment de l’autre et d’avoir en même temps une bonne opinion de soi. Notre juge intérieur peut s’emparer de l’acte de guerre que nous venons de poser comme prétexte pour nous inculper et condamner. Cette culpabilité va être un obstacle pour nous aimer nous-même. Obtenir le confort au prix de perdre l’amour de l’autre et de soi, peut-on encore appeler cela le confort, le bien être et le paradis ?
Quelqu’un de plus gourmand souhaiterait le confort et l’amour de l’autre et de lui-même. Cela se rapprocherait plus du paradis. Alors gagner la guerre n’est pas le moyen adéquat pour obtenir ce résultat. Gagner la paix semble plus adapté. La question n’est plus comment puis je obtenir le paradis en gagnant la guerre au prix de créer l’enfer de l’autre (mirage), mais comment créer le paradis de l’autre et moi en même temps (plus réaliste) ?
Il convient de poser l’hypothèse que l’acte d’amour construit la paix et le paradis de l’autre et de soi, et que l’acte de guerre construit l’enfer de l’autre et de soi, et de vérifier cette hypothèse. Le corps étant la partie de nous qui nous rattache à notre réalité, il va être précieux pour être un champ d’expériences, et nous aider à établir ces preuves, rétablir la vérité, et retrouver ainsi le chemin du bien-être.
La respiration va donc être une précieuse alliée dans ce sens. Lorsque le chercheur de paradis réussit à franchir l’obstacle de cette deuxième croyance, et qu’il comprend que l’amour est la seule solution pour construire le paradis, il va adopter un comportement d’amour. Ce choix étant fait, il va être confronté à d’autres difficultés. Il a bien appris dans son éducation comment gagner la guerre. Il n’en sait pas autant sur l’art de gagner la paix et l’amour.
Piège N°6 Troisième croyance erronée : Non seulement son «éducation» n’a pas cru bon insister dans cette direction, mais en plus elle va lui donner d’autres croyances erronées, notamment sur la claire définition d’un acte d’amour et d’un acte de guerre.
Certains actes de guerre vont être travestis en actes d’amour, ce qui va brouiller un peu plus les pistes.
Par exemple, une petite fille reçoit de son père un coup de pied dans le derrière qui provoque le mal être, la douleur physique et psychologique. Ce coup de pied est un acte de guerre du père qui va créer un enfer. Si en plus ce père dit à sa fille «C’est pour ton bien», il travestit aux yeux de sa fille un acte de guerre en acte d’amour.
Outre le mal être ainsi créé, il va perturber cette enfant dans la compréhension de ce qu’est un acte d’amour et un acte de guerre. Si cette petite fille est convaincue qu’un coup de pied dans le derrière est un acte d’amour, cette croyance erronée va induire chez elle un comportement erroné. Plus tard elle choisira un mari qui soit capable de lui donner des preuves d’ «amour», (c’est-à-dire des coups de pieds dans le derrière = guerre). Elle se sentira elle-même obligée de donner des preuves d’ «amour» à son mari, (c’est à dire des coups de pieds dans le derrière). Comme ils furent très malheureux et eurent beaucoup d’enfants qu’ils aimaient beaucoup, ils leur donnèrent des preuves d’ «amour» (c’est-à-dire des coups de pieds dans le derrière). Et leurs enfants donneront des preuves d’ «amour» (c’est-à-dire des coups de pieds dans le derrière) à leurs enfants qui donneront à leurs enfants des preuves d’ «amour» (c’est-à-dire des coups de pieds dans le derrière) etc…
Dans le même ordre d’idée, le bain culturel judéo-chrétien peut laisser croire qu’’ il n’est pas de plus grand acte d’amour que de se sacrifier pour son prochain ».
Lorsque vous acceptez de vous sacrifier pour quelqu’un qui vous le demande, vous pouvez ainsi croire que vous posez un acte d’amour pour le demandeur. Votre sacrifice est en fait un acte d’esclavage, c’est-à-dire de guerre contre vous. De telle sorte que cet acte d’esclavage qui en réalité vous avilit et vous fait perdre votre dignité (créant votre enfer) peut être perçu par vous comme un acte d’amour valorisant qui vous fait gagner une auréole donc le paradis. C’est évidemment le genre de croyance qu’un tyran veut insinuer dans l’esprit de son esclave afin que ce dernier soit heureux de poser un acte d’esclavage (ou croit l’être), accepte son esclavage comme bénéfique, et reste esclave toute sa vie (ce qui arrange bien le tyran).
Avec de telles croyances erronées, tous ces gens sont parfaitement de bonne foi et pensent sincèrement poser un acte d’amour qui construit un paradis au moment précis où ils posent un acte de guerre qui construit un enfer. Ils utilisent à leur insu tous les outils qui leur tombent sous la main pour les mettre au service de la guerre au moment où ils croient les mettre au service de l’amour. À se demander si tout n’est pas fait pour créer des systèmes de croyance qui nous incitent consciemment ou inconsciemment à la guerre pour nous éloigner du paradis. Il est aisé de comprendre que ces croyances sont un obstacle pour le chercheur de paradis, et aboutissent à un manque de cohérence entre le but à atteindre (paradis), et les moyens adaptés pour y parvenir (l’amour).
À la lumière de ce qui précède, l’utilité d’orienter sa recherche vers le discernement sur ce qu’est vraiment un acte d’amour devient évidente, et apparaît comme une nécessité. L’être conditionné ayant le plus souvent goûté à des croyances erronées, à la guerre et à la peur, il va t être nécessaire de recréer les conditions du respect pour provoquer un état corporel de plénitude, de paix, de non-peur, et de bien-être. À la lumière de cette expérience, il pourra choisir son objectif, les moyens adaptés pour les atteindre, et rester cohérent à son objectif.
Si l’objectif est de gagner la guerre (l’enfer), il est nécessaire de devenir expert dans l’art de la guerre. S’anesthésier (endormir sa conscience) sera nécessaire pour ne pas sentir les coups (reçus et donnés) ni la fatigue occasionnée par l’effort de guerre. Il conviendra de faire peur à l’autre pour le réduire à l’esclavage (et obtenir un oui de soumis), de se muscler et s’endurcir pour devenir efficace dans l’art de détruire physiquement ou psychologiquement. Dans ce cas Jean-Pierre, CHAMODOT ne vous sera d’aucune utilité.
Si l’objectif est de gagner la paix et l’amour (le paradis), il devient utile d’être sensible (éveiller sa conscience) pour :
– Sentir et combler les besoins (de soi et de l’autre),
– Sentir et respecter les limites (de soi et de l’autre). Comment avoir accès au bien-être et au plaisir si l’on est anesthésié ? Il est
nécessaire de devenir expert dans l’art de rassurer pour libérer (et peut être un jour recevoir le cadeau d’un oui d’amour). Le ressenti, la non peur, le non-effort et la détente permettent d’accéder
à la tendresse corporelle, et comportementale.
Les maîtres en arts martiaux disent souvent que « la violence est la force des faibles, et que « la vulnérabilité est la plus grande preuve de force ».
J.P Chamodot
Trop longtemps oublié et réapparu courant 2000 dans
certaine intervention, quel régal ! moi qui l'avait découvert à 19 ans
A
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A lyon, de 1863 à 1905
a vécu une des personnalités les plus énigmatiques du XIXe siècle : Nizier Anthelme Philippe, appelé Maître Philippe de Lyon par ses amis.
C’est au 35 de la rue Tête d’Or, à Lyon, que Monsieur Philippe faisait des guérisons miraculeuses juste avec la prière.
Il recevait gratuitement dans son hôtel particulier de la rue Tête d’Or plus d’une centaine de personnes et cela quotidiennement pendant plus de vingt ans. Des assistants notaient
les événements surnaturels qui se déroulaient sous leurs yeux ainsi que les paroles prononcées.
Ainsi furent recueillis les actes et les nombreuses
paroles, profondes et pleines de sagesse chrétienne que Monsieur Philippe prononçait alors.
Son rayonnement s’étendait, à l’époque, dans toutes
les Cours d’Europe.
Monsieur Philippe fut aussi bien le médecin des rois que celui des pauvres.
Ce
film documentaire réalisé à l’occasion du centenaire de sa mort, retrace respectueusement les actes et la vie de l’un des plus grands «Homme de Dieu» que l’Occident ait jamais connu.
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Découvrir Monsieur Philippe de Lyon ou le Maitre Philippe de Lyon est une aventure très riche,
en rencontres, en lectures, en discussions, en élévation, si l’on en a envie. Une rencontre, avec Philippe de Lyon, n’est pas anodine.
Mais,
pour aller vers Monsieur Philippe, il faut déjà en avoir connaissance
Nombre de personnes découvrent le guérisseur Philippe, en venant sur sa tombe, au cimetière
de Loyasse, à Lyon.
Parce qu’une amie, un proche leur a parlé de sa réputation de guérisseur, pour les uns, du mage de
Lyon, ou encore mage Philippe, pour d’autres, ou du Maitre Philippe pour d’autres encore.
Nombre d’appellations sont en effet utilisées
pour tout ce qui touche à cette personnalité extraordinaire ; autant de dénominations que d’approches possibles, que de discours.
On ne peut que constater que la tombe
au cimetière est des plus fréquentée….
Certaines de ces visites connaissent Philippe de Lyon, d’autres le découvrent à cette
occasion…
D’autres personnes en entendent parler en allant voir un magnétiseur, un guérisseur pour un soin, pour obtenir un soulagement, voire une guérison.
Beaucoup de ces praticiens affichent d’ailleurs un portrait, plus ou moins discrètement, ou évoquent à un moment ou un autre, le Maitre Philippe de Lyon, avec le plus grand des respects.
Il est alors légitime que la personne qui reçoit le soin, puisse être interpellée par ce que qu’elle entend pendant la consultation et qu’elle ait envie d’en
savoir un peu plus sur Nizier Anthelme Philippe.
Le Maitre est, je pense aujourd’hui, plus évoqué dans le cadre de ces soins, que dans les approches classiques observées
dans les décennies qui viennent de s’écouler.
D’autres encore le découvrent en cherchant un livre, notamment dans le rayon ésotérique, plus fréquenté
que pas mal d’autres rayons. On y trouve encore quelques fois certains des derniers livres…
Les rencontres aussi peuvent amener à vouloir en savoir plus sur un homme qui somme
toute a avant tout prôné l’humilité et l’amour des autres
En effet, que ce soit par les livres, récents ou anciens, ou pendant une visite chez un guérisseur,
ou parce qu’on en a entendu parler, par une rencontre, un témoignage….Autant de possibilités d’appréhender Monsieur Philippe, de Lyon.
Pourquoi?
Parce qu’il y a un grand nombre de voies envisageables pour découvrir le Maitre Philippe, il y a aussi une quantité importante de discours possible.
Les approches sont inévitablement riches et pleine de promesses de très belles découvertes.
Le Maitre Philippe de Lyon ou Monsieur Philippe de Lyon, un homme libre
S’intéresser à Nizier Anthelme Philippe, nous amène naturellement
à nous poser la question de savoir qui il était, comme un ami que nous aimerions mieux connaitre et non par curiosité gratuite, voire malsaine, selon l‘intention…
Notre
intention sur ces pages est avant tout de découvrir, autant que de partager les messages et paroles
Aucune de convaincre ni d’imposer, ni d’affirmer tel propos plutôt
que tel autre. (Le Ciel ne vous tiendra pas compte des tentations ; vous serez jugés sur vos paroles, vos actes, vos intentions)
Le Maitre Philippe,
de Lyon, un homme libre
Par essence, un homme n’est pas libre. Il est lié par les diverses obligations imposées de part et d’autres
par la vie contemporaine, tant religieuse, que civile. Il est aussi lié par les hérédités, et surtout par les conséquences de ses actes passés…
Portrait
de cet homme libre par Sédir:
« …..Imaginez un homme qui ait accompli à fond sa tâche
sur la terre, qui ait payé toutes ses dettes, à qui aucun homme, aucun être inférieur, aucune loi possible n’ait le droit de rien réclamer; cet homme-là est libre quant à la terre. Imaginez-vous cet homme
ayant accompli ce même travail de libération …. depuis son départ du Ciel jusqu’à son retour dans le Royaume.
Un tel homme a accumulé des quantités
d’expériences, il a souffert des quantités de souffrances. ……. L’homme libre est celui qui a accompli tout cela avec la pensée que lui-même n’est rien; il reste en lui le souvenir de ce qu’il
a fait et ce souvenir est une tentation perpétuelle car c’est de l’orgueil imminent…… »
Portrait du Père des Pauvres par Papus:
« « …..Dans les rues de la
Ville qu’il habite, on le voit passer humble entre les humbles, aussi les pauvres seuls le bénissent et le connaissent. Cet ouvrier qui le salue avec respect lui doit sa jambe qu’on allait couper, et qui fut guérie en une heure. Cette
femme du peuple, qui accourt à son passage, vint le trouver alors que son enfant râlait et le Maître dit: Femme, vous êtes plus riche, de par votre dévouement incessant et votre courage devant les épreuves, que les Riches
de la terre. Allez, votre enfant est guérie. Et, rentrée chez elle, la Mère constate le miracle qui déconcerte et irrite les médecins. Cette famille d’artisans courut à lui, alors que, depuis dix-huit heures, leur fille unique
était morte. Il vint et, devant dix témoins, la morte sourit et ouvrit de nouveau les yeux à la lumière. Demandez à tous ces gens le nom de cet homme, ils vous diront: » C’est le Père des Pauvres. »
« Interrogez-le. Demandez-lui qui il est, d’où il tient ces pouvoirs étranges et terribles, il vous répondra: Je suis moins qu’une pierre. Il y a tant d’êtres
sur cette terre qui sont quelque chose, que je suis heureux de n’être rien. J’ai un ami qui est, lui, quelque chose. Soyez bon, patient dans les épreuves, soumis aux lois sociales et religieuses de votre pays, partagez et donnez ce
que vous avez, si vous trouvez des frères qui ont besoin, et mon ami vous aimera. Quant à moi, pauvre envoyé, j’écris sur le Livre Évident de mon mieux et je prie le Père, comme jadis le fit Notre Sauveur le
Christ, qui rayonne en gloire sur la terre et dans les Cieux, et au coeur duquel on parvient par la grâce de la Vierge de Lumière Mariah dont le nom soit béni…… »
Portrait d’un homme libre placé à la droite du Christ par un Ami
(L’homme n’est rien par lui-même jusqu’à ce qu’il ait acquis sa liberté.
Il peut alors commander
à son corps et ordonner à tout l’univers. Il est placé à la droite du Christ, à la tête d’un appartement et peut faire ce qu’il veut. Mais il ne fait que la volonté du Père.)
Puis: (Ce que fait l’homme libre n’est pas écrit, c’est
pourquoi il peut écrire sur le Livre de Vie)
Et plus haut:
(Le Livre de Vie est
fermé mais si quelqu’un fait bien, je l’ouvrirai pour y mettre son nom)
Donc:
1) Monsieur Philippe est
un homme libre puisqu’il peut inscrire quelqu’un sur le Livre de Vie.
2) Il n’est pas le Christ puisque l’homme libre est placé à la droite du Christ.
3) Il ne fait que la volonté du Père, donc il n’est pas le Père.
4) Il peut alors commander et ordonner à
son corps et à tout l’univers.
(L’homme n’est rien par lui-même jusqu’à ce qu’il ait acquis sa liberté)
(Dieu veille sur nous ; ne craignez qu’une chose, celle de faire le mal ; moi j’aurai toujours la victoire lorsque je la demanderai à mon Père)
(Il peut alors commander à son corps et ordonner à tout l’univers. Il est placé à la droite du Christ, à la tête d’un appartement, et il peut faire ce qu’il veut ; mais il
ne fait que la volonté du Père.)
(Le Livre de Vie est fermé, mais si quelqu’un fait bien, je l’ouvrirai pour mettre son nom.)
(Ce que fait l’homme libre n’est pas écrit, c’est pourquoi il peut écrire sur le Livre de Vie)
PapusSédir et un Ami
extraits de Vies et paroles
du Maitre Philippe, d’Alfred Haehl
http://www.filmsdocumentaires.com/films/10-maitre-philippe-de-lyon
http://www.philippedelyon.fr/tag/sedir/
Philippe de Lyon
Etre utile à tous, ne nuire à personne (écrit en 1912 A)
Les envoyés du Père, par Papus
Portrait de Monsieur Philippe rédigé par Papus dans son ouvrage La Réincarnation – L’évolution
physique, astrale et spirituelle – Ce que deviennent nos morts, Editions Dangles, pages 95 à 98
Il est sur la Terre des êtres exceptionnels qui viennent ici comme le
Sauveur est descendu aux enfers, c’est-à-dire librement et dégagés de toute dette : ce sont des envoyés. Ils se caractérisent par des pouvoirs particuliers alliés à une très grande modestie.
Pendant le cours de notre existence terrestre, nous avons eu le bonheur de connaître un de ces êtres, et de le faire connaître à quelques-uns de nos amis. Tous ceux qui l’ont
approché ont été frappés du rayonnement merveilleux qui s’échappait de lui, et l’on trouvera dans notre Traité élémentaire de science occulte, une
faible description de cet homme, sous les traits
de notre maître spirituel. Il a, hélas ! quitté la terre il y a quelques années et ne communique plus avec ses pauvres amis et élèves qu’à
travers les voiles de l’au-delà.
Or cet homme, lorsqu’il donnait des leçons, le faisait toujours avec un tact parfait et sans blesser la conscience de quiconque, en évitant
toujours le scandale physique ou mental.
J’avais suivi une famille bourgeoise, riche, considérée, et ayant un peu la prétention de respectabilité que recherchent
tant les familles bourgeoises de province. Le père était mort ; la mère restait seule avec sa mère à elle et deux enfants de 10 à 12 ans. J’ai vu la misère entrer peu à peu dans cette famille, alors
que la mère faisait tous ses efforts, courageusement, et se tuait de travail pour sauver la nichée. Mais la misère impitoyable augmentait : il fallut vendre les meubles, se restreindre, et, bientôt, ce fut tout juste, et par charité,
que la famille put manger, réfugiée dans une mansarde. J’en étais arrivé presque à accuser le Ciel, ainsi que le faisait cette mère de famille.
C’est
alors qu’ayant exprimé mes doléances devant le Maître, un jour que nous étions enfermés ensemble dans une toute petite chambre attenant à la salle où il faisait ses guérisons miraculeuses par la
prière, un spectacle étrange s’offrit à mes yeux ; le Maître me dit : « Tu vas avoir une réponse à ta question ; c’est un grand bonheur pour toi, mais c’est
aussi une grande responsabilité. Avant cette réponse, tu étais ignorant et tu avais le salaire des ignorants ; maintenant tu seras averti, et tu auras le salaire de ceux qui savent. Tu comprendras plus tard ce que cela veut dire. Nous
allons demander à l’AMI de lever pour toi les rideaux qui séparent les plans. »
A cet instant il me sembla que le mur de cette petite chambre s’ouvrait.
Etait-ce création de mon imagination ? Etait-ce réalité ? Etait-ce simplement illumination d’un cliché, par la parole du Maître ? Qu’importe !
Le
Maître dit : « Ces femmes ont jadis laissé mourir de faim une parente dont elles voulaient hériter, et je vois le vieux château féodal, je reconnais la mère et la grand-mère,
malgré la différence des costumes, et je vois une jeune fille enfermée dans un réduit obscur, suppliant ces femmes de ne pas la laisser mourir et de lui donner du pain. Elles furent impitoyables. Elles sont revenues sur terre après
avoir accepté le paiement de leurs fautes et avoir consenti à mourir de faim, comme elles avaient fait mourir l’autre. Mais la Vierge pitoyable, une prière des ancêtres, ont changé le destin, et il a été
permis qu’elles pussent manger et qu’après avoir été humiliées elles revivent une vie normale. »
Ce qui arriva en effet.
La mère et la grand-mère furent sauvées par le travail des enfants, deux grands esprits incarnés par le Ciel dans cette famille de démons féminins pour la sauver.
Cette histoire n’a d’autre valeur que celle donnée pour mon instruction personnelle. Qu’on la prenne comme une légende ou comme une réalité, peu importe ! La
parcelle d’or que renferme cette gangue est assez brillante pour éclairer les cœurs capables de comprendre.
Il existe toujours sur terre, d’après une tradition
secrète, trois de ces envoyés du Père ; soit qu’ils soient incarnés ensemble, soit qu’ils fonctionnent chacun dans un plan différent, peu importe. Chacun de ces envoyés à un caractère spécial.
Celui que notre cœur regrette toujours pour les paroles vivantes qu’il nous enseigna, s’appelait le plus vieil esprit de la terre ; il avait pouvoir spécialement sur la foudre, qui obéissait à ces demandes, et il agissait
également sur l’air et l’eau. Ce qui est intéressant pour nos lecteurs, c’est qu’ »il avait une notion complète non seulement de la vie présente dans tous ses détails, mais aussi de tous les
êtres terrestres avec lesquels il se trouvait en rapports ; il vous disait : « Tel jour vous suicider dans telle et telle condition, vous aviez tout préparé pour que l’on crût à
un accident, et, au dernier moment, si vous ne vous êtes pas jeté du haut de la falaise, c’est parce que j’étais, invisible, à côté de vous. » Un jour, en entrant dans une église, pour
être parrain du fils d’un athée auquel il avait promis que viendrait la croyance, il se penche à l’oreille d’un mendiant, caché entre les deux portes, et lui murmure : « J’ai
15 000 francs dans ma paillasse, 10 000 francs en or et 5 000 francs en billets, et j’ai bien peur qu’on ne vienne me les voler. » Le mendiant, effaré, file à toutes jambes sauver son magot…
Il faudrait des pages et des pages pour dire tout ce que fait un envoyé du Père sur la terre. C’est un peu de soleil dans l’ombre infernale, c’est beaucoup de pitié parmi les cœurs de pierre,
c’est un rayon de bonté dans l’égoïsme et la cruauté qui nous environnent, et cela fait un peu aimer la vie.
Tels sont ceux qui sont revenus volontairement,
ceux qui se souviennent véritablement, et, parce qu’ils se souviennent, ceux qui ne disent jamais qu’ils ont été tel ou tel grand personnage, n’évoquant même pas tout ce qu’ils ont pu faire au cours
des existences antérieures.
http://philippedelyon.wordpress.com/2011/07/07/les-envoyes-du-pere-par-papu…
Yvon Le Loup entre à la Banque de France le 28 octobre 1892 comme « agent auxiliaire » et il resta vingt ans dans le même service des « Dépôts de titres ».
(
D
r
Gérard Encausse) en 1889 à la « Librairie du Merveilleux », qui était le lieu de rencontre de ceux qui s'intéressaient à l'ésotérisme. C'était aussi une maison d'édition, pourvue de salles de conférences. Cette librairie fut fondée par Lucien Chamuel vers 1888. Papus lui témoigne immédiatement une grande amitié. Yvon Le Loup est avide de connaissances. Papus lui ouvre les trésors de sa bibliothèque personnelle et découvre des ouvrages traitant de philosophie, de symbolisme et d'ésotérisme. Il devient un collaborateur de Papus. Par l'intermédiaire de ce dernier il rencontre
qui lui donne aussi accès à sa bibliothèque. Il est initié dans l'
, où il devient Supérieur Inconnu Initiateur et membre du Suprême Conseil. Il cessera ses activités martinistes en 1910
.
Il étudie l'occultisme en autodidacte depuis environ deux ans, quand il fait la connaissance de
Parmi les autres ésotéristes dont il fait la connaissance à cette époque, on peut citer : Paul Adam, François Charles Barlet, F.-R. Gaboriau, Emile Gary de Lacroze, Julien Lejay, Jules Lermina, Victor-Emile Michelet, René Philipon. Il fréquente aussi Verlaine dans certaines tavernes du Quartier Latin. C'était l'époque où Stanislas de Guaita a entrepris la rénovation de l'Ordre rosicrucien et où Papus a fondé l'Ordre Martiniste. Yvon Le Loup s'affilie à ces deux sociétés et y acquit les différents grades. Dans l'Ordre Kabbalistique de la Rose-Croix, il devient docteur en Cabale et, dans l'Ordre Martiniste, il est membre du suprême Conseil.
Via Charles Barlet, il devient membre de l'« Hermetic Brotherhood of Luxor » dont Barlet était le représentant officiel pour la France.
Plus tard, Le Loup s'affilie à l'Église gnostique de France où il est consacré évêque sous le nom de Tau Paul, évêque de Concorezzo. Par la suite en 1897, Marc Haven, Emmanuel Lalande de son vrai nom, le fait entrer dans la FTL (Fraternitas Thesauri Lucis) dont il fut l'un des fondateurs, avec Papus.
Avec Philipon, qui se fait appeler Jean Tabris, il rénove la Maçonnerie de Misraïm, et il est membre de la Société Alchimique de France de François Jollivet-Castelot. Plus tard, Auguste de Villiers de L'Isle-Adam, Jules Barbey d'Aurevilly, Gustave Flaubert, Honoré de Balzac, Joséphin Peladan deviennent ses initiateurs. Il est aussi reçu dans le Rite de Misraïm.
En octobre 1890, il publie son premier article intitulé « Expériences d'occultisme pratique » sous son propre nom. Le pseudonyme qu'il utilisera plus tard est l'anagramme de « désir ». Papus se l'adjoint comme conférencier à sa « Société des Conférences spiritualistes », puis lui confie un cours à sa « Faculté des Sciences hermétiques » qui venait d'être fondée. Paul Sédir devient ainsi très rapidement un maître dans les sphères où Papus s'activait. Il avait en outre obtenu des grades élevés dans les diverses organisations occultes dont il a été question.
Quelques années plus tard en 1897, il rencontra Maître Philippe à Lyon. Par la suite, Sédir le voit plusieurs fois à Paris et le visite également plusieurs fois à Lyon. Il prend alors conscience du néant des sciences et des sociétés secrètes, en abandonnant ses titres, en rejetant toute initiation, toute sagesse ésotérique et en se consacrant uniquement à l'idéal de l'Évangile. Sa démission de l'Ordre de la Rose-Croix kabbalistique est annoncée dans le numéro du mois de janvier 1909 de la revue L'Initiation. Sédir se sépare aussi de la plupart de ses anciens compagnons dont la plupart ne comprirent pas. Il n'a plus qu'une doctrine : l'amour du prochain et la recherche du Royaume de Dieu. Il fait de nombreuses conférences sur la voie mystique chrétienne et en juillet 1920 fonde « Les Amitiés Spirituelles », association chrétienne libre et charitable. Ces conférences sont ensuite rassemblées et publiées. Le restant de sa vie, il se consacre à la voie mystique chrétienne et à sa diffusion.
En mai 1921, il épouse Marie-Jeanne Coffineau.
Le flambeau de l'Illuminisme
Le nom de Louis-Claude de Saint-Martin est à rattacher dans l'Histoire des idées au courant illuministe. À peu près à la même époque que Saint-Martin, l’Allemand von Eckartshausen écrit un certain nombre d’ouvrages, parmi lesquels La nuée sur le sanctuaire, qu'Éliphas Lévi recommandera plus tard à son élève, le baron de Spedialieri (de). L’extatique suédois Emmanuel Swedenborg se rattache aussi à l’illuminisme, mais la lecture de la plupart de ses ouvrages est réputée difficile.
Biographie du « philosophe inconnu »
Plaquette sur sa maison natale à Amboise
Louis-Claude de Saint-Martin naquit à Amboise (Indre-et-Loire) le 18 janvier 1743, dans une famille de petite noblesse. Dès l’enfance, l’éducation que lui prodigue une belle-mère éclairée favorise chez lui l’épanouissement de nobles sentiments et d’une grande sensibilité d’âme. Après des études de droit, il devient avocat, conformément au désir de ses parents. Mais la profession ne lui plaît guère, et grâce à l’appui d’un ami influent, il obtient en 1765 (à 22 ans) un brevet de sous-lieutenant au régiment de Foix alors stationné à Bordeaux. La carrière militaire devait à cette époque laisser beaucoup de loisirs, car Louis-Claude de Saint-Martin avait pour but en la choisissant de se ménager davantage de temps pour poursuivre ses études ésotériques. Fabre d'Olivet aura plus tard la même idée3.
Par l’entremise d’un de ses amis du cercle des officiers, le capitaine de Grainville, Saint-Martin est admis dès 1765 dans l'Ordre des Chevaliers Maçons Élus Coëns de l’Univers, fondé quelques années plus tôt par le théosophe thaumaturge J. Martinès de Pasqually, dont la doctrine se présente comme la clef de toute théosophie judéo-chrétienne, étant directement reliée aux enseignements secrets d’Égypte, de Grèce et d’Orient. L’enseignement et les rites coëns lui fournissent l’essentiel des thèmes philosophiques qu’il ne cessera de développer dans toutes ses œuvres. Il quitte l’armée en 1771 pour se consacrer à sa vocation et fut le secrétaire de Martinès de Pasqually pendant plusieurs mois3.
(1730-1824). Cet autre disciple de Martinès de Pasqually créa en 1778 le
(RER), pratiqué par de nombreux francs-maçons, et dans lequel il allait faire passer l’essentiel de la théosophie martinésiste. Au cours de ce séjour chez Willermoz, Saint-Martin rédigea son premier ouvrage,
Des erreurs et de la vérité, ou les Hommes rappelés aux principes de la science
. Quand parut ce livre, en 1775, l’auteur se trouvait à Paris et devint déjà le
« Philosophe inconnu »
En 1773 et 1774, il demeure à Lyon chez
qu’il allait rester pour la postérité. Le
Tableau naturel des rapports qui unissent Dieu, l’Homme et l’univers
(1782) reprend et prolonge les enseignements des
... Dès cette époque, Saint-Martin se détache des voies actives de la magie pour s’orienter dans une direction de plus en plus
: le Réparateur a, selon lui, montré la voie d’un contact direct avec le divin, par la prière. Saint-Martin se défie même finalement de la
, malgré une appartenance de courte durée au rite rectifié de Willermoz. Son séjour à
« intérieure »
Erreurs
(1788-1791) peut être considéré comme un événement historique : il y rencontre en effet
de Böcklin qui lui révèle la philosophie de
dont il traduira cinq ouvrages.
M
me
Dans la Révolution française, Saint-Martin voit un châtiment provisoire envoyé par la Providence, dû à la décadence des trônes et des autels, et n’hésite pas à aller monter la garde devant le Temple, devenu alors prison de la famille royale. Louis Blanc, à tort, dans son Histoire de la Révolution, lui a même attribué la fameuse devise de la République française : Liberté, Égalité, Fraternité. Robert Amadou publie sur la question un numéro spécial de Renaissance traditionnelle où il démontre l'erreur, avec un argumentaire très complet.
Après L’Homme de désir (1790), puis Le Nouvel Homme et Ecce homo (destiné à instruire la duchesse de Bourbon), parus en 1792, il écrit principalement sous l’influence de Boehme, dont il concilie l’enseignement avec celui de son « premier maître » Martinès de Pasqually. En même temps débute sa correspondance théosophique avec le Bernois Niklaus Anton Kirchberger (1739-1799). Puis il écrit d’autres ouvrages, dont Le Ministère de l’homme-esprit (1802) est sans doute le plus élaboré et celui qui concilie le mieux les enseignements de Boehme avec ceux de Martinès de Pasqually. En même temps, il rédige des traductions des livres de Boehme et les publie. Il rencontre Chateaubriand à la Vallée-aux-Loups, en janvier 1803, et s’éteint le 13 octobre à Aulnay, près de Sceaux, chez le sénateur Lenoir-Laroche.
Il a adressé une lettre à Johann Christian Ehrmann, plusieurs fois publiée4
Jakob Böhme
Jakob Böhme (par Gottlob Glymann)
Naissance | |
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Lieu de travail | |
Activités |
Site web |
Aurora oder Morgenröte im Aufgang
(d)
Jakob Böhme, ou Jacob Boehme, surnommé le Philosophus Teutonicus, né à Alt-Seidenberg (Görlitz) le 8 mars 1575, et mort le 17 novembre 1624 à Görlitz (Silésie) est un théosophe allemand de la Renaissance, cordonnier de son état.
Située aux confins de la
, de la
et de l'
chrétien, et permettra à la
théorique, son œuvre présente une forme d'
Sa doctrine, le behménisme, constitua l'une des principales sources d’inspiration des adeptes de l'alimentation végétale (végétarisme)1.
Le théosophe Jakob Böhme, Philosophus Teutonicus
Biographie
Enfance et formation
A Zgorzelec, maison de Böhme
Jakob Böhme est né le 8 mars 1575, dans le hameau du Alt-Seidenberg (Vieux Seidenbourg), à une lieue et demie de Görlitz, en Haute-Lusace, aujourd'hui Zgorzelec (Pologne). Ses parents appartiennent à la paysannerie mais jouissent grâce à la carrière du grand-père, Ambroise Böhme, d'une relative aisance et d'un certain niveau de culture2. Aussi envoient-ils leur fils à l'école, où il apprend à lire, écrire et compter, ainsi que des rudiments de latin; comme sa constitution fragile l'empêche de travailler la terre, ils le destinent à l'artisanat de la cordonnerie3.
D'après son premier biographe, Abraham von Frankenberg, Böhme aurait vécu, dès l'enfance, des épisodes surnaturels, telle cette entrée dans une caverne creusée sous le mont Landeskrone où il aurait découvert, sans y toucher, un monceau d'argent4. Quoi qu'il en soit de l'historicité de ce récit initiatique, il est bientôt relayé par un autre épisode étrange qui eut lieu durant l'apprentissage du jeune cordonnier : après avoir acheté des souliers, un étranger à la mine impressionnante lui prédit, en termes religieux, une destinée et une mission exceptionnelles5.
Apprenti cordonnier durant trois ans, puis compagnon itinérant durant cinq ans, Böhme se révèle un jeune homme très pieux, assidu au culte protestant comme à la prière privée, au point de connaître, dès le temps de son compagnonnage, une expérience d'illumination et de ravissement6.
Débuts professionnels
Aurore sur la région de Dresde (par Caspar Friedrich)
A Zgorzelec, monument consacré à Böhme
Le cabinet du philosophe
Obéissant aux statuts de sa corporation, Böhme s'installe en 1599 à Görlitz et épouse la fille d'un boucher, Katharina Kuntzschmann, avant de louer une boutique hors des remparts de la cité, à quelques pas de la porte de Neisse7. Père de quatre garçons (le dernier naît en 1606), il se consacre à sa vie de famille et à sa réussite professionnelle, mais également à la défense des intérêts de sa corporation (jusqu'en 1612)8.
De l'extérieur, rien ne le différencie de ses voisins si ce n'est une haute moralité, qui fait l'admiration de tous. Cependant, en 1600, s'est produite une deuxième illumination qui l'a comblé de joie : à la suite de la vision intérieure d'un pot d'étain, Jakob a découvert qu'il est désormais capable de pénétrer les secrets de la nature grâce aux signatures imprimées dans les choses; plus précisément encore, il aurait alors vu et connu l'être de tous les êtres, le fond et le sans-fond, également la naissance de la Sainte Trinité, l'origine et l'état originel de ce monde et de toutes les créatures par la Sagesse divine9.
Dix ans plus tard, toutefois, une troisième illumination, en dissipant définitivement ses doutes quant à l'ordre providentiel du monde, vient, en l'unissant au Divin, bouleverser sa paisible existence10.
Premières difficultés
Cette troisième illumination, Jakob en rédige le compte rendu entre janvier et mai 1612 sous le titre de Morgenröte im Aufgang (L'Aurore naissante)10, et confie le manuscrit à un ami, Karl Ender von Sercha qui, enthousiaste, se met à le diffuser. En 1613, le texte tombe entre les mains du pastor primarius (pasteur en chef) de Görlitz, Gregor Richter, farouche gardien de l'orthodoxie luthérienne, qui a succédé à Martin Moller, dont les sympathies pour le rosicrucisme étaient connues de tous11. Richter alerte les autorités de la ville, et celles-ci convoquent Boehme à l'Hôtel de ville, avant de le jeter en prison et de saisir son manuscrit : le mystique est libéré seulement sur la promesse de ne plus écrire une ligne, mais il s'entend rudement condamné en chaire, le dimanche suivant, et doit se soumettre à un interrogatoire inquisitorial au presbytère12. Sept ans durant, Jakob tient son serment, et se contente de conversations confidentielles, tenues au gré de son nouveau commerce de fil, ce qui n'empêche pas le pasteur de mener une véritable campagne de diffamation à son encontre13. À cette source de tristesse s'ajoute une véritable crise spirituelle, dans le pénible contexte de la Guerre de Trente Ans (1618-1648), qui voit s'affronter l'Autriche catholique et l'Empire protestant14.
Sortie de crise
Aurore sur la ville de Dresde (par Caspar Friedrich)
Durant cette sombre époque, Böhme se lie avec quelques érudits de l'occultisme comme Tobias Kober, Balthasar Walther ou Christian Bernhard, lesquels se montrent à ce point intéressés par sa pensée qu'ils se déclarent prêts à le soutenir publiquement si besoin est. De plus, il s'immerge dans la lecture des grands auteurs de l'ésotérisme à la Renaissance : Paracelse, Kaspar Schwenkfeld, Sébastien Franck et Valentin Weigel. Après qu'il a frôlé la mort à deux reprises, ces ouvrages lui permettent de développer et structurer ses propres intuitions15. De plus en plus convaincu qu'il est porteur d'une mission de vérité, particulièrement face aux ecclésiastiques, il a l'audace de reprendre la plume en 1619 pour composer un De Tribus Principiis, ou Beschreibung der drei Prinzipien Göttlichen Wesens (Description des trois principes de l'essence divine)16. Entre la fin de 1619 et le début de 1620, il rédige De Triplici Vita Hominis, ou Von Dreifachen Leben des Menschen (Fondements supérieurs et inférieurs de la triple vie de l'homme), et, au printemps 1620, Psychologia Vera ou Vierzig Fragen von der Seelen. Pour faire bonne mesure, au cours de la même année, il rédige également De incarnatione Verbi, ou Von der Menschwerdung Jesu Christi (De l'incarnation du Verbe), Sex puncta mystica (Les six points mystiques), Mysterium pansophicum (Le mystère pansophique) et Informatorum novissimorum (De tout nouveaux informateurs)17.
Apostolat mystique
Entouré d'un cénacle d'amis et d'admirateurs de plus en plus nombreux qui lisent, discutent et diffusent ses ouvrages, Jakob parcourt désormais la Silésie, ainsi qu'il l'explique dans les Theosophische Sendbriefe (Épîtres théosophiques), mû par un idéal missionnaire : la régénération.
Depuis longtemps, en effet, l'idée s'est imposée à lui que les croyants ne peuvent se contenter d'une conception abstraite du salut et de la justification : celles-ci doivent prendre la forme concrète d'une régénération, définie comme un processus aisément traduisible dans les termes de l'alchimie, et qui concernerait non seulement l'âme humaine, mais aussi l'univers entier18.
Cet idéal de conversion, relayée par une vie d'abandon à Dieu à travers la pratique de la pénitence, des sacrements et de la contemplation, se retrouve au centre du premier livre dont Böhme accepte l'impression, en 1623, à l'invitation de Joachim Siegismund von Schweinichen : Der Weg zu Christo (Le chemin pour aller au Christ)19. À la lecture de l'ouvrage, le pasteur Richter s'enflamme à nouveau et traite l'auteur d'hérétique sous prétexte que celui-ci a introduit le concept de Sophia au cœur de la Trinité. Aussi Jakob est-il convoqué, en mars 1624, par le conseil de ville de Görlitz. Entre les membres dudit conseil, les avis sont toutefois partagés et, tandis que le pasteur publie des pamphlets où Böhme est traîné dans la boue, il semble que l'on s'oriente vers une sommation d'exil. En butte à la réprobation de la populace, Böhme ne s'avoue pourtant pas vaincu et rédige même une Apologie contre Gregor Richter dans laquelle il répond aux calomnies de l'ecclésiastique, non sans souligner la publicité que lui a fournie involontairement ce dernier20.
Séjour à Dresde
Jakob ne s'en tient pas là : désireux de laver son honneur et de faire reconnaître son orthodoxie, il prend le chemin de Dresde, en mai 162421. Là, il est hébergé par un médecin de la cour et savant alchimiste, Benedikt Hinckelman, lequel lui fait part du retentissement que connaissent ses œuvres dans la capitale de l'Allemagne orientale. Il reçoit d'ailleurs la visite de personnages importants, ce qui lui laisse espérer une entrevue avec le prince Électeur22. Loin du provincialisme étriqué de Görlitz, il découvre avec émerveillement une haute société passionnée d'alchimie, impressionnée par son étrange destin, et plutôt favorable à ses conceptions religieuses. Tout cela ne semble cependant pas suffire à être admis en présence du chef de l'État, de sorte qu'après une conversation informelle avec le surintendant Aegidius Strauch à la fin juin, Böhme se voit contraint de rentrer chez lui, bredouille23.
Épreuves ultimes
A Zgorzelec, tombe de Böhme
Le théosophe ne s'attarde pas à Görlitz, mais va s'établir chez von Schweinichen à Schweinhaus, puis chez David von Schweinitz à Seifersdorf, où séjourne également von Frankenberg, qui deviendra son premier biographe. Dans cette atmosphère amicale, il se remet à l'écriture : après De signatura rerum en 1622, De electione gratiae et Mysterium magnum en 1623, ce seront les Tabula principiorum (Trois tablettes sur la révélation divine), puis les 177 Quaestiones theosophicae, deux ouvrages dans lesquels il approfondit les idées-forces de son système24.
Mais ce régime de travail, combiné aux inquiétudes générées par sa situation sociale, l'épuise. À l'automne, gagné par une forte fièvre, il ingurgite une grande quantité d'eau et se met à enfler démesurément, au point qu'il faut le rapatrier d'urgence à Görlitz, auprès de sa femme et de ses proches, le 7 novembre 1624. Se pose alors le problème des derniers sacrements. Certes, depuis juillet, le pasteur Richter n'est plus de ce monde, mais son successeur Nicolaus Thomas se révèle tout aussi hostile aux théories du théosophe. À la demande de Tobias Kober, c'est un membre du conseil ecclésiastique, Elias Dietrich, qui accepte d'administrer le mourant, non sans lui avoir fait passer, au préalable, un éprouvant examen catéchétique.
Ayant donc rendu un ultime témoignage de la droiture de sa foi, Jakob Böhme entre dans une tranquille et pieuse agonie, avant de décéder, le 16 novembre 162425. Pour la famille et les amis, les difficultés ne s'arrêtent pas là, puisque le pasteur Thomas use de tous les moyens pour refuser la sépulture chrétienne au défunt. Finalement, c'est à nouveau Dietrich qui s'exécute, avec une mauvaise grâce perceptible, entre autres, dans le choix des textes liturgiques. Ultime avanie : la populace brise la croix que les proches de Jakob ont érigée sur sa tombe et ornée avec soin de symboles éloquents26.
Théosophie
Définition
XVII
e
siècle, grâce aux éditeurs des ouvrages de Böhme, se répand l'usage du mot
pour désigner un courant
apparu, parmi d'autres, au
XVI
e
siècle, et auquel on peut rattacher, à cette époque,
. Avec l'œuvre de Böhme, la théosophie acquiert, au-delà d'un certain pluralisme doctrinal, ses caractéristiques définitives, qu'
a synthétisées en trois points :
(1560-1605) et
(1555-1621)
(1533-1588),
Au cours du
Le succès que la théosophie rencontra à l'époque peut s'expliquer par divers facteurs :
À la suite de Böhme, le
XVII
e
siècle européen connaît d'autres théosophes :
Interprétations
Parce qu'il fait une large place à l'intuition imaginative (illumination) et à la démarche analogique (correspondances), ainsi qu'au savoir disponible à un homme de son milieu (christianisme réformé et alchimie théorique), le syncrétisme de Böhme reçoit des éclairages ou des interprétations qui diffèrent selon l'angle de vue adopté, mais se complètent pour couvrir l'ensemble des domaines concernés et livrer l'essentiel de l'enseignement théosophique :
Lire aussi
Bibliographie
Œuvres de Jakob Böhme
Aurora, oder die Morgenröte im Aufgang
(1612). Trad. de l'all. Louis-Claude de Saint-Martin, 1800.
Des trois principes de l'essence divine
(1619). Trad. Louis-Claude de Saint-Martin, 1802
[archive]
;
De la triple vie de l'homme, selon le mystère des trois principes de la manifestation divine
Quarante questions sur l'origine, l'essence, l'être, la nature et la propriété de l'âme
, trad. Louis-Claude de Saint-Martin, 1807
[archive]
De l'incarnation du Christ, de sa passion, de sa mort et de sa résurrection, et de l'arbre de la foi
Du mystère céleste et terrestre
(1620) ;
(1620)
[archive]
;
(
Sex puncta theosophica
, 1620). Trad. Louis-Claude de Saint-Martin 1806 :
Six points théosophiques
Six points mystiques
(
Sex puncta mystica
, 1620). Trad. Louis-Claude der Saint-Martin :
Courte explication en six points
[archive]
De la signature des choses
(
De signatura rerum, oder Von der Geburt und Bezeichnung aller Wesen,
1622)
De la vraie repentance
(1622) ;
De l'élection de la grâce
(
De electione gratiae, oder Von der Gnadeen-Wahl
, 1623) ;
(
Mysterium Magnum', équivalent de
Les Arcanes Majeures
, 1623). Il s'agit d'un commentaire de la Genèse précédé de l'exposition du mythe qui a conduit à la création du monde;
Le Grand Mystère
De la contemplation divine
(1623);
La voie vers le Christ
(
Der Weg zu Christo
, 1624), trad. G. Schlechtiger 1722 :
Le chemin pour aller à Christ
[archive]
;
Traductions françaises
Études sur Jakob Böhme
Collectif,
Jacob Boehme ou l'obscure lumière de la connaissance mystique
, Librairie Philosophique J. Vrin, 1979.
Alexandrian,
Histoire de la philosophie occulte
, Petite Bibliothèque Payot, 1994.
: deux
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Virginie Pektaş,